Lorsque le brouillard se dégage un peu, je peux découvrir les paysages qui m’entourent.
Et puis la dernière partie de la montée : le brouillard m’empêche de voir loin, je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangé dans les mètres qui suivent, mais la piste est soudainement devenue très abrupte et la boue laisse place à des rochers ! Sur ce terrain, mes pneus sont plus à l’aise et trouvent de l’adhérence. Je suis aussi heureux d'avoir monté des chambres à air renforcées (4mm d'épaisseur), je ne me soucis pas d’une éventuelle crevaison. En revanche, ma démultiplication longue est ici un handicap. J'ai opté pour du 15x41 afin de favoriser le roulant, mais là, je dois jouer avec l’embrayage sans pour autant le brûler. Une fois de plus, il faut faire avec les compromis. Mais après une montée difficile, j'atteins le sommet : bienvenue au Lesotho !
Après l’effort, le réconfort...
Quelques bières bien méritées... dans le plus haut pub de toute l’Afrique !
C’est dans ce paysage de rêve que je plante ma tente pour quelques soirs.
Depuis le sommet, lorsque le temps est clair, on peut mieux voir l’épreuve de la montée.
On se rend mieux compte de ce qu'il faut grimper, le Lesotho par le col de Sani se mérite.
Mais à cette altitude, la moto montre des signes de faiblesse : pertes de puissance et démarrage difficile. Le matin, à force d’essayer de démarrer au démarreur, la batterie est vide, heureusement que j’ai un kick ! Mais par 3000m, c'est fatiguant.
Sur un col, la moto refuse d’avancer : je dois mettre pied à terre et finir à côté de la moto en la gardant haut dans les tours pour ne pas qu'elle s’étouffe. Mais on y arrive.
Je ne me lasserai pas des paysages de ce magnifique petit pays de montagne qu'est le Lesotho. Bien qu'il fasse en dessous de 0°C durant la nuit, que tout gèle dans ma tente, rouler ici est un vrai plaisir car on en prend plein les yeux...
Mais il faut redescendre vers l’Afrique du Sud car mon voyage doit continuer. Ce premier mois aura permis de me mettre en jambe avant d’affronter les difficultés à venir.
Près de 3000km parcourus, mais la route est encore longue... Il est aussi possible de suivre JMI sur son blog : Autonhome.org.