
Un voyage est rempli de surprises, et je pense que le Botswana en est une, et une bonne !
On connaît peu voire pas du tout ce pays qui pourtant émerveilleraient nombreux d'entre nous : le pays entier est un zoo à ciel ouvert, où l’on peut voir la plupart des animaux d'Afrique qu'on voit dans les films !
Mon passage dans ce pays commence par un sanctuaire de... rhinocéros !
Le Khama Rhino Sanctuary est un parc privé entièrement dédié au rhinocéros. Il faut savoir que certains parcs publics africains n'autorisent pas leur accès en moto, mais ce n'est pas le cas de celui-là.
Mais quand bien même on peut entrer en moto dans les parcs, il faut s'armer d'une bonne dose de courage et énormément d'humour : la plupart du temps, les pistes ne sont composées que de sable fin et profond... Réfléchissez à deux fois avant de vous lancer, car c'est sport !
Mais une fois à l'intérieur et au point de bivouac, les efforts sont récompensés : une faune et une flore exceptionnelles, qu'on n'a pas l'habitude de voir sous nos latitudes.
Attention, ne soyez pas étonnés le soir, en allant vous soulager, de croiser un rhino... Ne bougez pas, ne faites rien, laissez le passer !
Et le matin, des nuées d'oiseaux tous plus colorés les uns que les autres viendront vous rendre visite.
Avant de venir dans ce pays, on m'avait dit que les routes étaient bonnes ici. Il faut croire qu'on m'a menti.
Au Botswana, l'un des animaux le plus courant est l'éléphant ! Chez nous, on a des vaches ; chez eux, ce sont des éléphants...
Ce panneau nous fait un peu rire, mais c'est hyper sérieux : les éléphants qui traversent la route sont un vrai souci pour les chauffeurs de poids lourd qui n'ont pas le temps de freiner. Et vu la taille des éléphants ici, c'est souvent ces derniers qui gagnent.
Mais le danger ne vient pas que des éléphants, il faut parfois éviter de s'arrêter trop longtemps sur les aires de repos... ou rester à ses risques et périls !
Évidemment, cela est vrai aussi lorsqu'il faut planter sa tente : même sur une zone de camping, les éléphants évoluent librement, comme ici à Elephants Sands.
C'est marrant de jour, mais effrayant de nuit, surtout quand l'un d'entre eux marche sur ma tente, alors que je dormais dedans... Il me faudra détordre les arceaux de ma tente et recoudre la toile. Quand on voyage en moto, rien ne sert de connaître la mécanique, il faut surtout savoir coudre !
Sur le bivouac suivant, à Kasane au nord du pays, je suis méfiant... J'observe les animaux pour déterminer le meilleur endroit où planter ma tente.
Visiblement, mon emplacement est aussi le lieu de passage de Pumba et sa famille... Bien que ce soir-là, ça ne sera pas des phacochères qui déchireront à nouveau ma tente, mais des babouins. Allez, on recommence avec le fil et une aiguille !
Je suis au confluent de quatre pays (Namibie, Botswana, Zambie et Zimbabwe) et à la lisière d'un parc naturel, c'est pour ça qu'autant d'animaux traînent dans les parages, et le soir, tout change.
Le soir, les crocodiles sortent de la rivière pour dormir sur la berge, on entend les lions qui chassent, les hippopotames qui se battent...
Cette fois-ci, je n'ai pas envie de me battre dans le sable en moto par 45 degrés, je prends donc une voiture pour visiter le parc naturel du Chobe. Dans ce parc, un concentré des animaux du pays évoluent librement.
Les singes font office de gardien !
Les éléphants et hippopotames se disputent les points d'eau.
Et toute la faune flâne tranquillement...
Mais il est temps de quitter le pays, direction la Zambie...
Un petit crochet par le Zimbabwe d'abord, afin de voir les chutes Victoria. Bien qu'elles soient partagées par les deux pays. En cette saison, côté zambien on ne voit rien car tout est sec. C'est normalement la saison des pluies depuis un mois, mais il n'a pas encore plu. Les gens ne cessent de râler contre le réchauffement climatique qui dans cette région du monde se fait énormément ressentir.
Depuis le Zimbabwe, les chutes sont visibles et relativement impressionnantes... Je me demande ce que ça donne en fin de saison des pluies.
Je ne m'attarde pas au Zimbabwe, direction la Zambie et surtout sa capitale, Lusaka.
Je ne suis pas très citadin, mais il est temps de faire une vidange, bientôt 5'000km parcourus. Je ne souhaite pas la faire moi-même car il faudrait de toute façon remettre l'huile usagée à un garage, donc autant y aller pour tout. J'ai choisi le garage Suzuki de Lusaka pensant qu'ils connaîtront la moto et la procédure de vidange. Mais non !
Sur un DRZ400, lors de la vidange, il faut évidemment vidanger l'huile moteur, mais il ne faut pas oublier de vidanger le cadre qui est aussi une réserve d'huile. Finalement, je ferai la vidange avec les mécano.
En fait, ici, une 400cc est une grosse cylindrée. Chez Suzuki, ils ont plutôt l'habitude de vendre des DR200, car pas de permis spécifique nécessaire.
Plus je remonte vers le Nord, plus j'ai la sensation de m'enfoncer dans l'Afrique profonde : les paysages changent, deviennent plus verts, et la terre plus rouge.
Les infrastructures sur la route sont aussi plus simplistes...
Et surtout, il devient dur de faire des courses, car les magasins ne ressemblent pas du tout à ce qu'on connaît.
Mais en fait, c'est pour tout ça que je suis en Afrique ! Alors je continue ma route avec un sourire immense dans mon casque. Tout, ici, est différent : les couleurs, les odeurs, les saveurs... C'est sûr, j'ai bien quitté l'Occident !
La suite, bientôt ! Il est aussi possible de suivre JMI sur son blog : Autonhome.org.