Bien évidemment, la date d’arrivée prévue de la moto, celle qu'on m’avait donnée au départ, a été décalée. Lorsque j'arrive au Cap, c'est donc durant une semaine que je me retrouve piéton. Ce qui me donnera donc l’occasion de découvrir cette ville. Une visite du quartier de Bo-Kaap, et ses fameuses maisons colorées, nous offre en arrière-plan une vue sur Table Mountain.
Cette montagne, visible depuis toute la ville, en est son symbole. Elle est l’une des sept nouvelles merveilles de la Nature. N’ayant pas la moto, je chausse mes chaussures de randonnée et je grimpe cette montagne. Près de 1000m de dénivelé positifs en trois kilomètres. Un bon entraînement physique pour la suite !
Et puis finalement, après une semaine de retard, ma moto est enfin là. Un peu inquiet au début, car l’emballage en carton ne m'inspirait pas confiance, je retrouve mon véhicule prêt à partir ! Je remets la batterie, un peu d'essence, et on démarre ! Aucun souci ! Tant mieux ! Je charge les bagages, le roadtrip commence.
Mes premières étapes sont exclusivement routières, et me mènent autour de la ville du Cape. La pointe du Cap et le Cap de Bonne Espérance, que je pensais être les points les plus au sud de l'Afrique ne le sont en fait pas ! Il va me falloir descendre encore un peu plus bas si je veux toucher un des bouts du monde.
En m’éloignant du Cap, je ne pouvais pas manquer la région de Stellenbosch, une des régions productrices de vin d’Afrique du Sud. En effet, en tant qu'ancien Bordelais, ville renommée dans le monde entier, je me devais d’aller faire une dégustation. Ce petit crochet me permettra de rouler au milieu de vignes, accrochées à des collines offrant des vues magnifiques sur le Cap. Je teste aussi par la même occasion ma moto sur de la piste.
Je roule sans me préoccuper des kilomètres, et ma première panne arrive : une panne d’essence ! Alors que mon autonomie est d’environ 450km, je ne pensais pas avoir déjà parcouru autant ! Sur une carte, j'ai l’impression d'avoir à peine avancé ! Par chance, il y a la réserve, qui me suffira tout juste à atteindre la ville suivante. Malheureusement, ici, il n'y a aucune solidarité motarde, pas de signe, et aucun ne s’est arrêté en me voyant sur le bord de la route. J’arrive donc ensuite au point le plus au Sud, le bout du monde : le Cap des Aiguilles ! Maintenant que ça c'est fait, il va falloir un jour penser à aller au Cap Nord.