Pour commencer je vais vous parler de celle qui nous a accompagné durant tout le week-end, qui aura subi presque 900 kilomètres à toc sur le tracé rapide de Magny-Cours et qui aura même fait connaissance avec son bitume abrasif, je veux bien entendu parler de ma blonde bavaroise prénommée S1000RR.
Avant de s’élancer sur la piste il y a un minimum de préparation à effectuer, d’autant plus pour courir une course comme les 500 miles, qui est tout de même homologuée FIM. La première chose obligatoire est d’équiper sa moto d’un carénage poly dont le sabot doit pouvoir faire office de bac de récupération des liquides moteur en cas de casse de celui-ci. J’ai trouvé mon bonheur chez Flam-Racing dont le dépôt ne se trouve pas loin d’Annecy.
L’ajustement des carénages est très simple, il suffit de percer là où c’est indiqué et hop la visse tombe droit sur le pas-de-vis ou presque, une qualité bien éloignée de nombreux concurrent... En plus, le carénage est équipé d’un très pratique tunnel qui canalise l’air vers le radiateur pour optimiser le refroidissement. J’aimerais également adresser un remerciement spécial à la carrosserie d’Onex pour avoir peint « en express » mes carénages, donné le lundi avant la course, je les ai récupéré le jeudi juste avant de partir, et en plus la qualité du boulot est top !
Au niveau des pneumatiques, nous avons fait confiance aux slicks Pirelli Diablo Superbike en gomme SC2. Ceux-ci ont donnés entière satisfaction, nous permettant d’effectuer 3 relais de 45mn avec le pneu arrière avant que ce dernier ne montre des signes de fatigue. L’avant assez rond permet une mise sur l’angle sans résistance, il n’y a pas besoin de forcer et le grip offert est tout simplement excellent.
Pichard Racing nous a aimablement confié un chronomètre Starlane Stealth GPS-3X dont le fonctionnement simple et intuitif m’aura bluffé et aura été bien utile pour visualiser immédiatement les temps effectués durant les différents runs. En plus, il suffit de télécharger l’application DigiRaceMMX pour pouvoir analyser ses temps sur PC.
Les suspensions ont été confiées à Bitubo. La fourche permet des freinages très appuyés tout en gardant une certaine marge avant qu’elle ne talonne. De plus, le transfert des masses au freinage n’est pas brutal. L’amortisseur quant à lui, digère bien l’arrivée de la puissance en s’enfonçant doucement mais sans cannibaliser les chevaux qui partent vers la roue arrière. Et surtout, esthétiquement les produits Bitubo sont magnifiques.
En ce qui concerne les autres périphériques, ma S1000RR est équipée de platines repose-pieds LighTech. Les crash-pads, qui n’auront pas été épargnés, ont également la même origine. Afin de limiter la casse, les leviers flip viennent de chez PPTuning. Les protections moteur GBRacing, surtout celle de l’alternateur, auront aussi fait leur job. En effet, sans protection d’alternateur, inutile de penser repartir en cas de chute à droite avec une S1000RR.
Le moteur, ou la turbine, de la S1000RR étant déjà largement assez fourni en chevaux bavarois, la préparation se limite à l’installation d’une ligne complète Akrapovic et un filtre à air racing. Bon, il est également vrai que j’ai installé un pignon avec une dent de moins, 16 à la place de 17, ce afin d’être au rupteur en bout de ligne droite.
Venons-en maintenant aux 500 miles, j’avais fait le pari de ne pas commander de pneus pluie pour conjurer l’arrivée de celle-ci durant la course et pour l’anecdote, nous sommes partis de Genève le jeudi à 15h00 sous une averse et somme arrivés à Magny-Cours vers 19h00 sous un déluge… ça partait bien !
Après nous être installés jeudi soir et fait le contrôle technique le jeudi soir, nous avons faits les contrôles administratifs le vendredi matin. Comme vous l’a indiqué mon coéquipier Steve, les essais libres ont dû être repoussé en raison de l’état de la piste dans le virage du Château-d’Eau suite à une course de camion.
Les essais libres me permettent de reprendre contact avec le tracé de Magny-Cours, hormis un entraînement écourté fin mai car Xavier (remets-toi bien !) avec qui je devais originellement courir ces 500 miles a laissé une clavicule dans Grande Courbe qui est le virage qui suit la ligne droite de stands. Et mon dernier roulage sur le tracé nivernais remontait à juillet 2006. En plus, ce n’était pas mon tracé favori, je préfère les pistes plus techniques comme Lédenon. Mais je dois bien avouer que ces 500 miles m’ont fait revoir ma copie.
Enfin une piste sur laquelle je peux profiter de la puissance phénoménale du 4 en ligne bavarois et de son électronique au top. Quel plaisir d’être plein angle dans Estoril, d’ouvrir en grand en 3ème à la sortie et de voir la lumière de l’antipatinage s’allumer, sentir la roue arrière qui dérive, puis reprend, puis re-dérive et ce même en montant les rapports à la volée grâce au shifter. Bref c’est bon les chevaux !
Le mode slick de la BMW permet non seulement ces petites glisses, mais en plus, il supprime l’ABS sur le frein arrière, cela permet des freinages d’anthologie en arrivant à Adélaïde, la roue arrière dérivant gentiment sans être jugulée par l’ABS. La vitesse chrono, selon le Starlane, à la prise des freins sous la passerelle est de 265km/h pour une courbe d’Adélaïde qui se négocie entre 50 et 60km/h. Genre de freinage !
Steve vivra une petite mésaventure durant ces essais libres lorsque son slider droit viendra se bloquer dans le vibreur du droit du lycée, la S1000RR vivra son premier contact avec le bitume dans ce virage.