
Au fil de nos news, vous avez suivi l’actualité des catégories de course moto les plus connues. Avec quelques interview, vous avez aussi découvert des acteurs de catégories moins médiatisées. Par ces articles en plusieurs parties, notre souhait serait de faire briller les yeux de ceux qui suivent ces sports, mais aussi de faire découvrir certaines disciplines et pourquoi pas faire naître un nouvel intérêt.
Pour parler de compétition moto, impossible de commencer par autre chose que le championnat le plus médiatisé. Chaque week-end de championnat courent trois catégories de machines : les Moto3, les Moto2 et les MotoGP. Dans cette dernière, les meilleurs pilotes se disputent la tête du classement, alors que les jeunes pilotes évoluent dans les autres catégories et espèrent atteindre l’élite. La saison compte dix-sept week-ends, à l’exception des MotoGP qui courent une dix-huitième course à Laguna Seca.
Les motos utilisées sont des prototypes d’usine qui servent bien souvent à développer des technologies novatrices pour les modèles routiers des marques présentes. Les Moto2 sont apparues en 2010 pour remplacer les 250cm3 2-temps. Elles roulent avec un moteur unique Honda de 600cm3 et ce sont les constructeurs de châssis qui se disputent le championnat du monde constructeurs de la catégorie. Les Moto3, nouveauté 2012, ont des moteurs de 250cm3 4-temps que chaque écurie conçoit.
Pour la saison 2012, la cylindrée des MotoGP a été portée de 800 cm3 à 1000cm3, cette mesure a été prise pour mieux dissocier les Moto2 des MotoGP. Avec l'arrivée de ces moteurs de même volume que ceux de Superbike (article à venir), la FIM a autorisé d'utiliser un moteur de série modifié dans un châssis prototype en ajoutant la Claiming Rule qui permet à une écurie de racheter le moteur d'un autre; ceci dans le but d'éviter de trop grosses dépenses dans les modifications des moteurs. Les frais sont bien moins élevés et cette façon de faire ouvre les portes du MotoGP à de plus petites écuries privées. Mais une différence de vitesse instantanée de 30km/h avec les motos d'usine subsiste, elles ne sont donc pas compétitives.
Les essais libres durent quarante-cinq minutes et chaque pilote peut faire trois séances. Les qualifications chronométrées se déroulent en une heure le samedi après-midi. Vous le déduisez vous-même, le plus rapide part en pôle position. Le jour de la course, les pilotes courent vingt minutes le matin en warm-up puis la course de l’après-midi dure un certain nombre de tours déterminé par la longueur du circuit.
Chacune des dix-huit étapes de la saison se déroulent sur trois jours, à l’exception du Qatar où seules deux séances d’essais libres sont organisées le jeudi, le Grand Prix des Pays-Bas se court le samedi, les essais libres commencent alors le jeudi.
Ce championnat a débuté en 1949, alors organisé par la Fédération Internationale de Motocyclisme (FIM). A l’époque couraient alors des motos de 500cm3, 350cm3, 250cm3 et 125cm3 ainsi que des side-cars. Ces derniers disparaissent en 1955 et des 50cm3 sont introduits dès 1962.
Les pilotes ne vivaient pas de cette passion et devaient travailler la semaine pour partir en Grand Prix le vendredi soir venu. Les conditions de course étaient aussi très différentes. Les circuits sont des routes avec leurs trous, bosses, passages à niveau ou massif de fleurs. Pour illustrer, le film Le Cheval de Fer (1975) est un documentaire tourné en immersion qui permet de comprendre les conditions de l’époque.
Le pilote le plus titré de l’histoire toutes catégories confondues est Giacomo Agostini, dit Ago, avec quinze titres (huit en 500cm3 et sept en 350cm3). Il était possible à l’époque de participer à plusieurs courses le même week-end ; ce qui explique certains palmarès de durée réduite. A noter aussi qu'Ago a gagné dix Tourist Trophy sur l’île de Man (article à venir).
Le second pilote le plus titré dans la grande catégorie est Valentino Rossi. A croire que les Italiens ont cela dans le sang !