
Ce jour, on découvre les préparatifs. Outre le fait de caser ses biens matériels le temps de son voyage, il fallait penser à la question des assurances... et bien sûr, à l'envoi de la moto et toutes les exigences qui s'y rapportent.
Trois jours avant mon départ, prévu le 11 juillet, mes affaires sont enfin prêtes ! Mon appartement est libéré, ma voiture vendue, ma Street Triple R aussi, et mes meubles sont soit au garde-meubles, soit vendus. Plus rien ne peut m’arrêter, pas même les derniers points administratifs tels que l’assurance moto pour le Canada et les US, ou la caisse pour l’envoi de ma moto.
Quelques mots sur ce dernier point, peut-être. Je n’avais jamais envoyé ma moto par avion dans le passé, ayant seulement pris des ferries jusque-là pour aller viroler en Corse, en Sardaigne ou au Maroc.
Sans être compliqué, il s’agit de ne pas perdre son latin car les consignes changent en fonction de la taille de la moto, de la compagnie aérienne et de la taille des avions (hauteur de soute), pour ne citer que quelques points. Face à tant de choses sur lesquelles je n’ai aucun contrôle, j’ai décidé de me la jouer gentil, tout en m’assurant que la discussion prenne le bon chemin.
Au début, je n’avais pas le droit de mettre d’affaires en plus de la moto dans la caisse, et encore moins les valises alu. Au final, tout ce beau monde était dans la caisse avec les compliments de la société de fret aérien. Soyez donc patients et posez bien toutes les questions si vous vous apprêtez à envoyer votre moto par avion. Encore un grand merci à Werner B. de Yamaha Suisse à Sursee pour la caisse et les sangles ; "t’as assuré, mon pote !"
Les avions étant trop petits pour amener ma belle directement à Anchorage, la prochaine étape est de récupérer la moto à l’aéroport de Vancouver et de monter en bécane jusqu’à Prudhoe Bay depuis là. La procédure est telle qu’il y a 4 heures entre l’atterrissage de l’avion et le déchargement de la moto. Je suis donc bon pour boire un petit 4dl de café au Tim Horton’s local.
Les Canadiens sont vraiment très serviables et la personne chez Air Canada Cargo m’a fait les papiers avant de voir la moto... Heureusement, car la moto devait être ultra propre et sans poussière, afin d’éviter toute contamination. J’ai pris sur moi pour ne mentir que, par omission, en disant que la moto était encore blanche... Mais je pense avoir amené de la poussière suisse ainsi que du sable marocain !
Le temps de démonter la caisse et de monter la moto, que je cruise déjà dans Vancouver le sourire jusqu’aux fesses. En effet, je suis en train de fouler le quatrième continent avec ma petite Ténéré, avec une forte envie de ranger mes affaires sur ma moto et de commencer cette expédition.