Que ce soit au niveau de la motorisation, de l’électronique embarquée, des finitions, de la qualité de la partie cycle et bien évidemment du prix, la Scrambler 1200 ne joue pas dans la même ligue. Bardée d’électronique et dotée d’une partie cycle moderne, elle compte bien se tailler une place sur le marché des roadsters haut de gamme. Avec ses aptitudes tout-terrain, elle compte même taquiner la catégorie des trails, et quand on la regarde, on a qu’une envie, c’est de lui dire, let’s go baby !
Au milieu des années 60, les motos de tout-terrain légères comme on les connaît aujourd’hui n’existaient pas encore. C’était au guidon de Bonneville T120-TT et autres Trophy TR6, que la génération Steve Mc Queen se tirait la bourre entre copain dans le désert ou sur des pistes de Flat Track durant le weekend. Un Scrambler était une moto minimaliste avec un guidon large, des pneus à tétines et un échappement relevé afin de ne pas l’endommager en tout-terrain.
Après un long hiatus et bien avant que toutes les marques surfent sur le look retro, Triumph a relancé le modèle Scrambler en 2006, qui depuis, sous différentes versions, n’a plus quitté le catalogue de la marque.
Le développement de la 1200 a débuté il y a trois ans et demi avec le cahier des charges suivant : créer la moto la plus performante possible tout en respectant l’esprit original du « Scrambler », à savoir le fun sur route et en tout-terrain tout en respectant les détails visuel qui font l’ADN d’un Scrambler Triumph. A savoir, l’emblématique ligne d’échappement relevé, le double amortisseur arrière (twin shock) et bien entendu, le look classique. Si les Triumph « classiques » du milieu des années 2000 était des motos principalement destinées à la balade tranquille du fait de leur performances modestes, l’arrivée de la nouvelle génération à moteur refroidi par eau a bien changé la donne.
Ne vous y méprenez pas. Derrière son look rétro soigné se cache une moto tout ce qu’il y a de plus moderne. Non seulement la Scrambler 1200 est équipée de toute l’électronique qu’on est en droit de s’attendre à trouver sur une moto de cette gamme en 2018 (cruise control, ABS, Traction Control, différents modes de conduites, élcairage full Led), mais en plus, elle offre plusieurs nouveautés inédites (disponibles dans quelques mois) comme la possibilité de commander une caméra GoPro ou d’utiliser l’application Google Maps de votre téléphone pour la navigation via ses commodos et son écran TFT. C’est une première mondiale.
D’ailleurs, l’emplacement sous la selle, autrefois réservé à la caisse à outils referme une boîte permettant de charger et stocker votre téléphone à présent ! En cas de panne ? Vous pourrez toujours appeler le TCS, même si votre téléphone est déchargé !
Niveau finition, Triumph a prêté une attention toute particulière aux détails. Entre la magnifique selle en cuir rétro, le réservoir en tôle avec sa pièce de fixation centrale ainsi que son couvercle en métal, les amortisseurs Öhlins avec leurs bombonnes dorées, et pour terminer la pièce maitresse, l’emblématique double échappement, elle en jette !
La motorisation de la Scrambler 1200 est basée sur le twin parallèle à huit soupapes Bonneville HP qu’on a pu découvrir sur la Thruxton en 2016. Il a été revu et modifié spécifiquement pour la Scrambler et délivre 90 chevaux à 7’400 tr/min, mais surtout, un couple camionesque de 110 Nm à seulement 3'950 tr/min. C’est bien un moteur à refroidissement liquide, même si au premier abord on pourrait s’y méprendre tant le radiateur est bien planqué dans le châssis. Triumph a réellement bien relevé le défit du passage au refroidissement liquide tout en gardant le look rétro de ses moteurs avec ailettes de refroidissement sur les cylindres et carters aux formes arrondies.
Contrairement à ses concurrentes (Ducati Desert Sled, BMW R-nine T Scrambler et autres Guzzi) ses concepteurs l’ont équipé d’une roue avant de 21 pouces afin de lui offrir de vraies aptitudes en tout-terrain. La fourche inversée Showa entièrement réglable offre un débattement de 200mm pour la XC (250mm sur la XE) tout comme les amortisseurs arrière, développés en partenariat avec Öhlins pour l’occasion. La moto est également équipée d’origine d’un sabot moteur en alu.