Suspendue de la sorte, la moto est sur un rail, la trajectoire paraît plus simple à garder, quel que soit le type de virage abordé, et quel que soit le freinage qui a précédé la prise d’angle. Tout bonnement impressionnant.
La légèreté de la moto couplée à cet avant, permet de plonger dans les virages avec une aisance et une vivacité déconcertante. Vivacité que j’aurais parfois subie selon les portions du circuit.
L’électronique aussi a démontré une efficacité exemplaire. La gestion des wheelings est aussi transparente que sur le modèle de série, et ce, malgré l’assaut des chevaux. Sentir la moto cabrer en 4è et garder malgré tout la poignée dans l’angle sans se soucier de la suite, je vous assure que c’est génial !
Pour ce qui est du « slide control », je ne l’ai jamais senti. Soit mon (faible) niveau n’a pas permis de mettre en contrainte l’amortisseur Öhlins, soit l’électronique a été d’une transparence telle que je ne l’ai pas sentie. Mais le personnel sur place nous a averti, au vu du tarage choisi pour l’amortisseur, il va falloir taper dedans pour sentir l’électronique travailler… Mea culpa donc pour ne pas avoir été à même de tester cet aspect.
Vous l’aurez compris, cette YZF-R1 GYTR est une machine à part, un truc de malade qui rendrait n’importe quel pistard accro. Mais avec un peu de bonne foi, on se rend aussi compte que c’est trop pour une utilisation loisir, à un niveau « standard ». Si la R1 demande déjà un certain bagage pour être emmenée correctement, la version GYTR demande logiquement un niveau supérieur.
Mais en même temps, il ne faut pas oublier que ce modèle est la version ultime de ce qu’il est possible de faire avec le matériel de cette gamme. Le principe est de pouvoir se faire une moto sur mesure, qui correspondra parfaitement aux attentes de son utilisateur !
Je vous vois arriver avec la question fatidique… C’est beau, mais c’est combien ? Pour la version « Superbike » que j’ai eu la chance de pouvoir tester, il faudra ajouter 12’000€ de pièces et la main d’œuvre. Ok, ce n’est pas donné, mais on peut pousser la réflexion un peu plus loin. Une Yamaha YZF-R1 2018, à laquelle on ajoute ces fameux 12’000€ nous donne accès à une véritable Superbike, dans la mesure ou l’on voudrait une machine aussi extrême. Pour un prix très proche, vous pouvez vous acheter la dernière mouture italienne avec un moteur V4… Je sais pas vous, mais perso, tant qu’à sortir une fois dans ma vie CHF 35'000.- pour une brêle, je choisis immédiatement une Superbike ! Et si vous voulez vous faire votre propre idée sur les tarifs, n’hésitez à vous rendre sur le site du constructeur !
Si d’aventure vous vouliez votre propre YZF-R1 GYTR, il faudra patienter jusqu’au mois d’avril de cette année pour passer commande. Ou alors, il faut vous dépêcher, car à l’heure ou j’écris ces lignes, on apprends via les réseaux sociaux que le YART vient de mettre en vente les modèles que nous avons essayé…
Allô M. le banquier ? Oui, c’est encore moi…