Le démarrage reste conventionnel avec une simple pression sur un bouton. Le monocylindre 4-temps de 346cc en position centrale s’ébroue timidement sans vibrations. Il développe 30 chevaux à 7’500tr/min et la courbe du couple a été retravaillée afin d’atteindre la performance maximale plus tôt, soit à 5’000tr/min.
A la moindre rotation de la poignée de droite, le Quadro4 se montre volontaire et offre de bonnes accélérations, même s’il ne vaut pas les stars du marché. Toutefois, la puissance est largement suffisante pour effectuer un départ canon au feu rouge ou encore pour arriver la vitesse autoroutière.
Lors des premiers démarrages, on sent immédiatement que l’on ne se trouve pas sur un deux ou trois-roues conventionnel, la direction paraît un peu lourde durant les premiers kilomètres ; au fil du temps, cette "lourdeur" se fera oublier.
Le premier roulage se fait en ville. Il faut un peu de poigne pour faire virer cette direction alourdie d'une roue supplémentaire. Rien de déstabilisant, après quelques kilomètres parcourus, on s'y habitue rapidement. Quant à l'encombrement, il est identique à celui d'un maxiscooter, son gabarit restant dans la moyenne de la production actuelle. Seules les manoeuvres dans les files de voitures serrées demandent plus de précautions.
Les ronds points s’enchaînent et deviennent un véritable terrain de jeu, même aux vitesses légales, tant le Quadro4 prend de l’angle facilement. Pour rappel, l’angle maximal est de 45°, sans risque de chuter. En utilisation conventionelle, très peu d'utilisateurs atteignent cette limite, d’autant que pour y arriver il est nécessaire d'appuyer généreusement sur le guidon.
Une fois extirpé de la jungle urbaine, on met le cap sur la campagne. Le Quadro4 y est comme un poisson dans l’eau malgré son poids de 257kg et sa puissance de 30 chevaux. Comme dit plus haut, la puissance est largement suffisante pour offrir de bonnes relances. Les longues courbes s’avalent à vitesse grand V ; beaucoup d'angle peut être pris, avec une grande stabilité. A aucun moment, la tenue de route n’a été mise en défaut et, pourtant, le Quadro4 a été mis à contribution.
Il n’y a que dans les virages serrés où l'inertie se fait sentir. Pousser sur le guidon sera impératif pour resserer encore la trajectoire. Naturellement, avec le temps, chacun apprivoisera le comportement typique du Quadro4.
Côté confort, les suspensions sont tout simplement bluffantes d’efficacité. Elles absorbent parfaitement les irrégularités de la route. Bien que dépourvu de système ABS, le Quadro4 offre, grâce à ses quatre roues, une distance de freinage très courte, même sur revêtement humide. La stabilité dans cet exercice est remarquable. Les quatre disques de 240mm font parfaitement leur travail et assurent une belle constance, que ce soit sur un freinage intégral (avec le levier de gauche ou au pied à droite) ou seulement sur l’avant (levier de droite).
Sur autoroute, le large carénage avant protège généreusement. La bulle, même positionnée assez bas, n'occasionne pas de remous ou de turbulences parasites. Pour les gros rouleurs, il existe une version haute pour plus de protection, encore ! Les longs rubans d'asphalte ne lui font pas peur, même si, au-delà de 130km/h, il faut forcer pour parvenir à 140km/h. N'oublions pas qu'il ne s'agit que d’un 346cc de 30cv (pour 257kg) ! Mais rassurons-nous, une version plus puissante devrait voir le jour d’ici quelques mois.
Du côté de la consommation, la firme suisse annonce fièrement une moyenne de cinq litres pour cent kilomètres parcourus ; de notre côté, nous avons mesuré une consommation moyenne de 4,6litres/100km. Avec le réservoir de 13 litres, l'autonomie est généreuse. Bien évidemment, ce résultat a été obtenu en utilisation mixte.
Le remplissage du réservoir est délicat. Au moment du remplissage du réservoir, le risque de débordement est présent quand on met trop de débit à la pompe, et, avec la proximité du coffre de rangement, l'essence a vite fait de s'y glisser.