
Au cours des deux dernières décennies, les sportives se sont radicalisées à l’extrême, tout comme les routières. Essayez donc de parcourir plus de 300km avec une Panigale, une S1000RR, ou encore une Daytona par exemple et vous regretterez amèrement de ne pas avoir pris une complémentaire prenant en charge les soins prodigués par votre ostéopathe.
Idem avec les routières, essayez seulement d’en emmener une pour vous faire plaisir sur un tour de piste comme le Lédenon ou même un Castellet. Il vous faudra une masseuse est-allemande pré-1960 pour vous relâcher les trapèzes afin de faire disparaître les tensions que vous auront infligées ces mastodontes à un rythme élevé.
Seulement voilà, aujourd’hui, Honda revient avec une moto qui sur le papier est tout autant capable de vous emmener faire le tour de la belle Bleue sans souffrir que te taquiner bon nombre de concurrents sur une montée de col en adoptant un rythme plus que soutenu.
En commençant (comme d’hab) par faire un tour de la CBR650F, on remarque tout de suite que la ligne est moderne, et que surtout, c’est bien une Honda ! La qualité de l’assemblage est bien là, les différents plastiques ne souffrent d’aucun défaut. Bien que le cadre soit en acier, son aspect ne fait pas cheap, bien au contraire. Le bras oscillant, lui en aluminium, est une pièce valorisante sur cette moto. La ligne est agressive, sans l’être trop, seule la fourche classique et les tés de fourche font un peu "léger" par rapport au reste de la production.
Le tableau de bord regroupe bon nombre d’informations, mais on voit que Honda a tout de même fait des économies pour proposer sa routière-sportive à un tarif plus que concurrentiel. En effet, il y manque par exemple un indicateur de rapport engagé ou encore une jauge de température.
Les disques pétales apportent une touche racing à la CBR650F, tout comme les deux feux de position situés des deux côtés du phare rectangulaire. La selle paraît accueillante, autant pour le pilote que pour le passager et le fait qu’elle soit en un seul bloc augure de réelles possibilités de touring.
D’ailleurs, une fois installé, on remarque tout de suite que même les plus petits auront les deux pieds bien au sol car la selle n’est ni trop haute, ni trop large. De plus, avec les demi-guidons situés au-dessus du té de fourche, la pression sur les poignets n’est pas exagérée et encore une fois, elle permettra de rouler longtemps sans fatigue, a contrario de bien des 600 sport.