Du côté du gabarit, il n'y a pas besoin d'être un spécialiste pour remarquer que la Japonaise est bien plus longue que sa consoeur transalpine. 2395mm pour la V-Max contre 2235mm pour la Diavel.
Si une longueur accrue peut s'avérer être un avantage en ligne droite, cela risque d'être tout à l'opposé lors des sorties sur routes sinueuses. La maniabilité de la V-Max serait en retrait par rapport à la Diavel !
Il me tarde donc de pouvoir confronter les deux monstres sur des routes tortueuses. Car si la ligne droite est jouissive pour les accélérations, les virolos sont beaucoup plus excitants !
Dès les premiers kilomètres, la Yamaha V-Max révèle un caractère bien trempé, celui d'une fumeuse de bitume, qui, à la moindre rotation de la poignée de droite, ne demande qu'à envoyer du lourd.
Seul petit souci, si la puissance est bien présente, la capacité à la faire passer au sol se révèle moins efficace que je le pensais. Et, force est de constater que le pneu arrière en 200/50 ZR18 a bien du mal à digérer le débordement de couple ! J'avoue que la tentation du burn est très présente !
Vous n'avez rien vu ! Nous non plus ! Et il en va de même pour l'importateur ! Et finalement, quelle idée de mettre un pareil engin entre nos mains ?!
Le pneu étant bien chaud, mon collègue du jour, ZED pour les intimes, et moi nous sommes amusés à faire quelques départs arrêtés afin de savoir qui avait la plus grosse !
L'exercice est sans suspense car la V-Max s'est montrée la plus rapide dès le premier run, le tout dans une ambiance sonore spécifique, bien rauque et virile. Quoi de plus logique vu la différence de canassons et de couple en plus ! Seulement, par gagner ce duel sans pitié, un bon dosage des gaz est nécessaire si vous ne voulez pas terminer dans le décor... tant le gommard arrière souffre de cette débauche de couple et de puissance.
La Ducati s'en sort toutefois très bien et tient l'accélération de la tonitruante V-Max. L'Italienne permet de balancer la sauce sans arrière pensée, du fait qu'elle est équipée d'un contrôle de traction permettant de ne penser qu'à une chose : se défouler sur la poignée des gaz ! Un réel avantage si la chaussée est humide, là où la V-Max restera scotchée sur place...
Si lâcher les chevaux en ligne droite relève plus d'une simple formalité qu'un vrai exercice en soit, le passage en courbe et l'arsouille dans les virolos est une autre histoire. D'ailleurs, si je scrute mes rétroviseurs, quelques fous du guidon se rapprochent... il y aura de quoi arsouiller !