De sa partie-cycle, nous remarquons que la FJR a gardé son commutateur de précharge de l’amortisseur arrière. Cette possibilité est bien pratique suivant le chargement de la moto ou notre style de conduite. Sur la position "soft", la suspension se montre déjà ferme et convient parfaitement à la balade ou à une utilisation urbaine. La position "hard" se destine essentiellement aux escapades à rythme soutenu ou lorsque la moto est chargée des valises et d’un passager. Dans le cas présent, la passagère et le pilote n’accusait pas plus de 125kg sur la balance... Il se peut alors que des propriétaires de gabarit plus conséquent râle de la position "hard" trop souple à leur goût.
Notez toutefois que Yamaha est sur le point de commercialiser la FJR 1300A équipée d’un système de suspension électronique entièrement paramétrable (voir notre essai de la FJR 1300AS, modèle à système d’embrayage électronique actuellement uniquement avec système de suspension électronique). Une bonne nouvelle puisqu’il sera dorénavant possible de personnaliser très finement ses suspensions en fonction de son gabarit/chargement et de son style de conduite.
Lors des longues virées, on remarque que la double selle offre un confort ferme. Heureusement, à l’avant comme à l’arrière, la largeur est dans la moyenne des motos de ce type et ne pêche pas par une étroitesse indésirable. Après une heure de route, de légères douleurs peuvent apparaître. Des arrêts fréquents sont alors recommandés pour que la balade reste un plaisir. Ceci dit, Yamaha propose une double selle "extra-confort" dans sa liste d’accessoires ; la clé pour atteindre un must de confort ?
Quant à la position du passager (de 170cm), elle est idéale pour de longs trajets. Dos droit, jambes pliées naturellement à l’équerre, il ne manque qu’un top-case (de 39 ou 50 litres en option) pour que le passager puisse s’appuyer pour avoir une position complètement détendue. Sans top-case, le passager devra se contenter des larges et ergonomiques poignées de part et d’autre de la selle pour s’agripper. En cas de freinage, il pourra toujours s’appuyer sur le réservoir situé à une bonne distance. On déplore seulement que la selle arrière ne soit pas encore plus haute que celle du pilote ; le champ de vision du passager n’est malheureusement pas optimal, car gêné par le casque du pilote.
Pour les amateurs de voyages et de week-end prolongés, la FJR est livrée avec deux valises de 30 litres chacune. Bien que leur architecture soit simple et permette un bon agencement des choses emportées, le volume total semble un peu limite et force à voyager léger. Heureusement qu’un top-case de 50 litres soit disponible en option. Notez au passage que la FJR est bien plus belle et harmonieuse avec sa bagagerie que nue !
Aussi, nous avons mesuré une consommation moyenne de 4.9 litres pour cent kilomètres parcourus. Yamaha a fait de beaux efforts ! Avec un réservoir de 25 litres (y compris réserve), nous vous laissons calculer l’autonomie... Joindre Genève aux Calanques de Cassis en un plein, ça vous tente ?
La FJR a évolué et a su garder son style typiquement sport-touring. Elle est une moto à plusieurs facettes que l’on aura plaisir à utiliser à toutes les sauces : pour les trajets du quotidien pour se rendre au travail comme pour les longues virées à deux au bout du monde. On l’aime pour ses qualités de GT confortable tant pour ses prouesses en conduite sportive. Indémodable et polyvalente, elle s’impose à nouveau comme une valeur sure dans le segment !