Ce printemps, nous avons l’occasion de chevaucher ce dernier modèle de la firme à l’hélice. Incontournable dans le paysage suisse, la GS est une expérience de vie à elle seule.
Pour 2013, BMW a révolutionné son boxer. Répondre aux nouvelles exigences en matière d’émissions sonores et polluantes de même que d’accroître les performances mécaniques, les ingénieurs BMW n’ont alors trouvé d’autres moyens que d’adopter un refroidissement air/liquide pour son boxer. Jusqu’alors à refroidissement air/huile, le nouveau boxer fait désormais confiance au mélange glycol/eau. Bien que BMW innove, le refroidissement par air a été privilégié, ce qui a permis d’utiliser de petits radiateurs au profit du look boxer si caractéristique de la GS depuis trente années. Aussi, au passage, le moteur gagne en performances et affiche une puissance de 125cv à 7’700tr/min et 125Nm à 6’500tr/min.
La GS d’essai est équipée des options indispensables à savoir le Pack Confort et le Pack Dynamic 2 qui comprennent l’ASC (Automatic Stability Control - contrôle de traction), l’ESA (suspension pilotée électroniquement), les phares à LED, le RDC (contrôle de pression des pneus), les poignées chauffantes et bien d’autres équipements bienvenus.
Cette nouvelle GS est équipée d’une commande des gaz électronique (ride-by-wire) et d’un régulateur de vitesse (en option). Ces deux derniers équipements sont devenus habituels et indispensables pour les motos de cette catégorie (trails et autres routières).
De plus, le pilote dispose de cinq possibilités de conduite adaptées en fonction des conditions : Rain, Road, Dynamic, Enduro et Enduro Pro. Chacun des modes agit directement sur la gestion moteur (cartographie), sur la réponse de la poignée des gaz et sur la suspension pilotée électroniquement. Grâce à des capteurs de débattement avant et arrière, l’ESA, par l’intermédiaire de l’unité électronique centrale, saisit plusieurs paramètres, dont notamment le mouvement vertical du guidage de la roue avant et de la roue arrière pour régler l’amortissement automatiquement aux conditions repérées, en fonction de l’état de conduite et des manoeuvres du pilote. Des valves de réglage pilotées par voie électrique se chargent alors de l’adaptation des amortisseurs avant et arrière.
BMW a revu la partie-cycle. On y trouve de nouveaux Paralever EVO et Telever. La particularité essentielle de ce système de suspension permet de maintenir l’assiette de la moto le plus à l’horizontale possible, en freinage comme à l’accélération. Existant sur les modèles de milieu et haut de gamme de la marque, ce système a déjà fait maintes fois ses preuves.
Les Baravois ont franchi les Alpes pour doter la GS d’un puissant freinage à étriers monobloc à fixation radiale de la marque Brembo. Pour plus de sécurité et d’homogénéité, le freinage est partiellement intégral (frein arrière agissant également sur l’avant).
Côté ergonomie et confort de roulage, l’une des nouveautés esthétiques réside dans le phare avant. BMW fait dorénavant confiance à l’éclairage LED. Du meilleur effet visuel, mais également très performant, il se distingue particulièrement par sa blancheur et sa portée. Il n’a rien à envier à l’éclairage au Xénon. Eclairage diurne automatique, feu de croisement et longue portée, l’éclairage à LED est intégral.
Le GPS se commande via la molette à la main gauche. Facile et intuitive, configurer un itinéraire devient un jeu d’enfant. Le support GPS se trouve idéalement placé derrière le saute-vent, juste en-dessus du tableau de bord. La route et ses dangers restent alors dans la vision périphérique lorsque vous consulterez les indications du GPS.
En parlant de saute-vent, celui de la GS est réglable d’une main en roulant, même si c’est vivement déconseillé en roulant (voir détail dans la galerie d'images).
Petit détail intéressant sur cette nouvelle GS, nous trouvons un monte pneumatique aux dimensions atypiques, à savoir des Metzeler Tourance Next de 120/70 R19 à l’avant et 170/60 R17 à l’arrière. Serait-ce la bonne taille conciliant l’aventure en tout-terrain et l’arsouille sur route ? Nous verrons cela plus tard.
La GS embourgeoise son look de baroudeuse. La ligne se veut plus dynamique que jamais. On conserve la marque GS tout en restant dans l’esprit trail orienté aventure. Un bec de canard, une selle haut perchée, un réservoir généreux, un guidon large, une jante avant de 19 pouces, un châssis tubulaire en acier, un monobras, un carénage minimaliste, un phare avant au design diforme, un arrière épuré ne laissant place qu’aux deux éléments de selle (pilote et passager), et surtout, ces deux cylindres proéminents sortant honteusement de chaque côté du châssis, … c’est bien une GS !
Le style GS, on l’aime, ou pas ! Dans tous les cas, une GS se reconnaît entre mille, sans hésitation.