
Par contre, parmi ces tricycles, il existe aussi des versions complètement symétriques aux trykes. En effet, les deux roues sont à l’avant, le moteur également et une roue à l’arrière fait passer la puissance au sol. L'architecture est ainsi plus sécurisante : l'essentiel du freinage repose sur deux roues (plutôt qu'une) et une meilleure stabilité en virage.
Originaux, surprenants, mais pourtant roulables et fonctionnels ! Ces engins ont pris naissance au pays du caribou sur les planches des designers de Can-Am. La société canadienne est surtout connue pour ses puissants et robustes quads (essai du Can-Am Outlander 800 Ltd), mais aussi pour ses motos-neige et autres jets-ski (consultez le site de l’importateur pour plus d’infos : PowerSports.ch). Ces tricycles ont pour nom de code « Spyder ». Ils sont déclinés en plusieurs modèles, du sportif très épuré (RS) au modèle touring bourgeois (RT) équipé d’une bagagerie complète. Le modèle à l’essai est le Spyder RT Ltd, le mieux équipé des Spyder voyageurs.
La ligne est fluide et sort complètement de l’ordinaire. Les nombreux plastiques de carénage couvrant ses attributs mécaniques lui donnent un air plus proche d’un engin nautique que d’un deux-roues. C’est gros et large. L’allure impose et attire tous les regards ! Une Smart fait pâle figure à ses côtés.
Au moindre arrêt, les badauds comme les connaisseurs affluent. Les plus intéressés interrogent. Une question revient systématiquement : "mais quel permis faut-il pour conduire un pareil engin ?" A leur grande surprise, ils apprennent que le permis B (voiture) suffit. Ensuite viennent les questions plus techniques axées sur le moteur qui n’est autre qu’un bicylindre en V 1000cm3 de construction Rotax développant 106cv. Ceci dit en passant, le motoriste Rotax équipe la plupart des véhicules de Can-Am. Côté technologie, le Spyder est doté d’un équipement pléthorique :
Pour ce qui est de l'équipement touring, le Can-Am Spyder RT Ltd offre le must du grand standing :
La plupart des informations s'affichent sur le grand écran LCD situé entre le compte-tours et tachymètre (tous deux à aiguille). On se balade entre les menus à l'aide des boutons en croix situés sur le commodo gauche (photo plus bas). L'ergonomie n'est pas franchement au rendez-vous. Les boutons n'ont pas un toucher idéal et leur précision n'est pas digne de l'horlogerie suisse. Notons aussi que l'indicateur de changement de direction a fait des siennes durant l'essai ; il n'était pas toujours facile de le désactiver, bizarre. Il s'agit sans doute d'un problème isolé. Si l'on se prête aux a priori, on pourrait dire que la production provient bien du continent américain... et c'est le cas ! Mis à part ces quelques défauts, l'assemblage des éléments de carénage et les détails de finition sont sans reproche !
Il ne reste qu'à monter en selle et juger des aptitudes dynamiques de ce véhicule si étrange d'apparence.