
Dans un temps lointain, lorsque je j’étais jeune et que l’on croisait encore des ptérodactyles dans les cieux, je roulais en sportive de l’époque, sur une RG125 qui était la digne descendante de la mythique RG500. Alors quand les p’tits gars de chez MM Ride m’ont proposé ce galop d’essai sur la GSX-R250, digne héritière de la GSX-R1000 testée à Estoril je n’ai pu que dire : ouiiiiiiii !
Aujourd’hui, nouveau permis et nouvelles normes anti-pollution obligent, les 125cc deux-temps ont quasiment disparues de la circulation, place donc aux réplicas 250 ou 300cc à quatre temps.
Arrivé devant la petite GEX je ne peux que trouver moult ressemblances avec sa grande soeur terreur des circuits. Tout d’abord la ligne est calquée sur la grande et on donnerait volontiers quelques centimètres cubes de plus à la 250 alors que dans le même temps la 1000 fait tout pour paraître plus fine. Tient, ça me rappelle un peu mes ados qui veulent paraître grands et moi qui tient à mon jeunisme…
Au niveau de ses entrailles, la baby Gex reprend le vertical twin de l’Inazuma 250. Ce dernier, qui selon Alex, un des deux boss de MM Ride, n’est pas un foudre de guerre mais crache tout de même ses 25 chevaux réglementaires. La zone rouge fixée à 11’500 tr/mn indique qu’il faudra aller chercher les chevaux en haut.
Au niveau du look et de la finition, la GSX-R250 claque un max, on en a pour son argent. La qualité des plastiques est bonne et leur ajustage parfait. On retrouve même des disques de freins pétales et un échappement de bonne facture. Par contre, les suspensions sont un peu « cheap » car non réglables et l’étrier avant à deux pistons doit juste suffire à arrêter la belle, mais bon on se dira que pour apprendre c’est largement suffisant.
Le tableau de bord digital reprend les informations disponibles sur un modèle plus classique, point d’ordinateur de bord, tout juste deux trip, un compte-tours de type barregraphe, une horloge et un flashlight pour le changement des rapports mais cela fait cosy et valorisant. Bon d’accord, il y a tout de même une jauge à essence qui peut être bien utile pour surveiller l’appétit d’oiseau du petit twin.
Comme indiqué plus haut, la Gex deux et demi est une moto valorisante de par sa taille, comme ses concurrentes d’ailleurs, et on s’en rappelle quand vient le moment de monter en selle. Avec une hauteur à 790mm, cette dernière n’est pas spécialement basse et un (jeune) pilote de moins d’un mètre septante aura du mal à poser les pieds au sol… heureusement qu’elle est étroite au réservoir pour compenser cela.
D’ailleurs, son poids plume de 181 kilos tous pleins faits, ainsi que la taille raisonnable des pneumatiques, aident grandement la GSX-R dans les manoeuvres à l’arrêt, et ce même si on est bien loin des 120 kilos des 125 de l’époque…
Avec mon mètre 72 aucun problème pour prendre place à bord et attraper les demi guidons qui sont situés au-dessus des tés de fourche, gage de confort, et lancer le moteur. Celui fait un bruit sympathique, presque sourd, le petit twin semble vaillant.
J’enclenche la première et rouler jeunesse, euh enfin vieillesse en ce qui me concerne. Les commandes sont douces, l’embrayage des plus simple à manipuler et je me fais très vite à l’absence de shifter tant les vitesses passent facilement.
Ayant commencé mon périple par un petit tour en ville, je peux vous dire qu’avec cette petite 250cc, les départs à l’extinction du feu rouge, euh enfin quand il devient vert, s’apparentent à un ceux d’un GP. La Gex s’extrait facilement de la circulation et son petit twin prenant les tours vaillamment et les vitesses s’enchainant à la volée. Là… ouch il faut garder un oeil sur le compteur car on se retrouve très vite à des vitesses pas tout à fait réglementaires.