D’ailleurs, pour rouler à 50km/h il est possible de garder le deuxième rapport, voire le troisième si on veut rouler un peu plus bas dans les tours. C’est d’ailleurs là que je me suis rendu compte de la souplesse du moteur, il accepte même de descendre à 1’500tr/mn sur le dernier et de reprendre sans broncher et sans cogner ! Bon avec la vigueur d’un deux et demi, on est d’accord.
Le seul reproche à faire à la Gex en ville est la hauteur, et la largeur, de ses rétroviseurs qui se retrouvent pile à celle des voitures, difficile de se faufiler dans ces conditions.
La maniabilité est aussi bluffante, certainement aidée par la taille raisonnable des pneumatiques. Mais, il suffit d’une pichenette pour balancer la Suz d’un côté ou de l’autre.
Après une nuit réconfortante, remplie de rêve où je me voyais aux côtés de Rins et Iannone leur mettant la pâtée au guidon de ma baby Gex, je décide d’attaquer les petites routes pour me rendre à mon taf alimentaire. Et là, j’ai trouvé le jugement d’Alex (vous vous souvenez, un des boss de MM Ride) envers le moteur un peu rude. En effet, celui-ci est vraiment alerte et tracte vigoureusement passé les 5’000tr/mn, ce qui laisse une belle marge jusqu’à la zone rouge. Bon d’accord, ce n’est pas son frangin de 1’000cc mais pour un twin 250cc c’est sympa !
A l’attaque sur les petites routes, je teste l’inverse du moteur à savoir le freinage ! Et là, bien que ce dernier donne toute satisfaction pour un jeune conducteur, à mes yeux il manque un peu de mordant à la prise du levier, ce qui sera rassurant pour les jeunes permis mais un peu péjorant pour les pilotes plus expérimentés. Par contre, l’ABS travaille de façon totalement transparente et n’est absolument pas intrusif.
Ensuite, le châssis démontre une autre de ses qualités, autant il est facile de lancer la GSX-R sur l’angle, autant elle est stable une fois qu’elle y est. Elle tient sa trajectoire et n’est pas floue ni brouillonne. La seule limite vient de ses pneus chinois qui malgré le bon gris offert sont un peu limite sur l’angle maxi n’incitant pas à aller chercher les derniers degrés.
Bref, je me dis qu’avec une paire de chaussettes un peu racing, ça se trouve dans ces dimensions, la Suzuki serait tout à fait apte à venir rouler sur piste et serait même un excellent outil d’apprentissage pour les jeunes… ah j’aimerais avoir 18 ans !
Mais ce n’est pas tout, au fur et à mesure du roulage je me dis que cette GSX-R250 pourrait presque passer pour une sport-GT tant elle est facile et pas fatigante à rouler, elle possèderait presque une âme de voyageuse. D’ailleurs son réservoir de 15 litres couplé à son appétit d’oiseau lui permet de parcourir au minimum 400 kilomètres avant de s’arrêter pour lui donner boire. Ce d’autant plus que la selle est très confortable et que la position de conduite pas trop extrême invite au voyage.
D’ailleurs pour voyager il faut de temps à autre emprunter l’autoroute, même si les petites routes apportent plus de satisfaction… et là encore la baby-Gex s’en tire avec les honneurs, on arrive assez vite au 120km/h réglementaires, voire même lors d’un éventuel passage chez nos voisins à un 140km/h compteur qui vaut un 130km/ réel.
Et pour ceux qui aimerait voyager à deux, la selle arrière de la Gex est accueillante et certainement pas la pire de la catégorie. D’ailleurs, les suspensions un peu souples s’accorderont parfaitement au duo et rendront le trajet confortable.
Alors ? Que vaut cette baby-Gex ? Perso j’ai pris un pied monstrueux à me remémorer ma lointaine jeunesse au guidon de celle-ci et au fil des kilomètres je me suis dit qu’elle est une moto parfaite pour l’apprentissage de la conduite. Elle est suffisamment performante tout en étant rassurante et pouvant pardonner les excès d’optimisme. Bref, une fois qu’on a les fesses sur cette petite 250 on a qu’une seule envie… retrouver ses 18 ans !