
En effet, on y a appris 1. que Kawasaki a acquis 49.9% du capital de Bimota, et 2. que la marque dévoilait la très sophistiquée Bimota Tesi H2. Parmi les faits marquants, le train avant de cette dernière s’articule autour d’un bras oscillant et d’un système de guidage dans le moyeu de la roue, tandis que le moteur (à compresseur) provient de la Kawasaki Ninja H2… En passant, dans la nomenclature des modèles chez Bimota, c’est assez simple : « K » pour l’origine du moteur, « B » pour Bimota et « 4 » pour le rang de sortie du modèle ayant un moteur Kawasaki.
Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est aussi la Bimota KB4. Nous n’allons donc pas revenir sur les détails du modèle, Marc l’ayant fait en début d’année. Non, ce qui est intéressant avec la KB4 et la Tesi H2, c’est ce que ces deux modèles représentent l’avenir de la marque. Et la direction que le groupe Kawasaki veut faire prendre à Bimota.
Et la démarche entreprise actuellement par Kawasaki avec Bimota ne manque pas d’interpeller et amène la réflexion. En effet, dans la ruée vers les modèles « premium » que connaît actuellement le monde de la moto, le positionnement entrepris pour/par la marque italienne fait sens. Voire : fait renaissance. Avec toute la créativité et l’ingéniosité latines, mais avec toute la puissance industrielle et l’étendue du réseau du Géant Vert. Ce faisant, nous ne sommes plus vraiment dans l’artisanat, mais pas non plus dans l’industriel « mainstream ». Un segment « premium », un entre-deux hautement qualitatif (cf la Bimota KB4) voire exotique ou hautement technologique (cf la Bimota Tesi H2). À l’instar du positionnement assumé par MV Agusta par exemple. Ou de Lexus par rapport à Toyota, ou Acura par rapport à Honda aux États-Unis ; Bimota restant un constructeur à part entière.
Ce positionnement de Bimota dans le premium et la technologie est vecteur de forte image et de bonne marge, et ce, malgré les faibles volumes anticipés.
Une démarche qui fait donc sens.
Et qui peut faire mouche, assurément.