A la rencontre des Dandy Riders dans leur "Usine" à Saint-Raphaël (F)

Amateurs de custom culture - pas celle provenant des US, mais celle arrivée du Japon et popularisé par les Wrenchmonkeys, le Brat style - vous êtes au bon endroit ! Les Gentlemen GVA, ces motards chics roulant en ancienne ou en néo-retro ont reçu une invitation, et non des moindres, pour aller découvrir "l’Usine", un concept store dans le sud de la France, entièrement dédiée à cette culture. Il n’en fallait pas plus pour chevaucher nos montures et répondre positivement à cet appel.

L’on dit que les hipsters sont solubles dans l’eau et ne voyagent que pour aller chez le barbier du coin... que nenni ! Huit longues heures de nationales et d’autoroutes sous des trombes d’eau, de grêle et, puisqu’il ne manquait plus que cela, de neige n’auront pas égratigné notre envie de rouler.

Huit heures de pluie et de grêle, cela vous forge un homme et vous cabosse une moto

Mais ce n’est pas cela qui va arrêter notre petite bande, et après une nuit de sommeil bien méritée à Castellane, nous faisons les derniers kilomètres qui nous séparent de Saint-Raphaël. Le retour, détaillé plus tard, sera beaucoup plus agréable.

C’est donc à Saint-Raphaël que se trouve l’Usine et, croyez-moi, nous n’avons pas été déçus. L’accueil est chaleureux, comme les gens du sud de la France savent le faire. C’est "Lolo" (Laurent Cabot), chef de file des Dandy Riders (ndlr : groupe de motards custom français) pluri-organisateur d’évènements et fédérateur de rouleurs, par sa verve et son incroyable gentillesse qui nous accueille.

L’Usine et la pause au bar, rafraîchissement de gosier nécessaire.

J’en profite, pendant que mes camarades ont les yeux rivés sur les préparations du garage Pure Motorcycles, qui occupe une place importante au sein de l’Usine, pour interviewer Lolo et en savoir plus sur cette aventure.

L’atelier de Pure Motorcycles

Lolo, qui partage sa passion avec nous, très simplement.

Davolo : Raconte m’en un peu plus sur la genèse du projet

Lolo : C’est l’histoire des Dandy Riders, c’est une bande de potes, un mouvement créé depuis de longues années. De forts liens se sont créés, notamment avec David (Pure Motorcycles), qui avait un atelier sur Cannes, qui cherchait à se développer et qui voulait un plus grand local. C’est lui qui a trouvé le lieu, ici. Il cherchait 200 m2 et il en a trouvé 600. C’était trop grand pour lui et il m’a appelé et proposé de faire ce lieu, ce lieu que tout motard de notre génération et de notre culture rêvait d’avoir.

En faire un lieu de rencontre unique, avec un préparateur, un bar, des boutiques, des tatoueurs, un lieu de vie, un lieu de rencontre. Une idée folle autour d’une bière qui s’est transformée en une année de travaux intensifs, soirs et week-ends.

C’est aussi le QG de la famille de Dandy Riders, c’est un lieu de vie ouvert toute l’année et quasi tous les jours. On organise des concerts, des évènements, cela draine beaucoup de monde et pas seulement du monde de la moto et c’est très bien ainsi, cela permet de faire découvrir la moto et la custom culture.

Davolo : Et les Dandy riders, c’est quoi ?

Lolo : C’est une grande famille, ce sont des gens animés par la même passion. Nous sommes environ 200. On ride, on fait des soirées et surtout on va à la rencontre des autres. On se retrouve sur des évènements comme le Wheels & Waves Festival ou on se met en tête de traverser la France en large et en travers sur nos prépas. Prendre du plaisir !

Davolo : Vos projets ?

Lolo : Nous n’avons pas vraiment de projets, il faut avouer que nous avons fait les choses à l’envers, lancé ce lieu avant de vraiment savoir ce que l’on allait en faire. Cela fait maintenant moins d’une année que c’est ouvert et je ne suis pas inquiet sur l’avenir mais te parler de projets est encore prématuré.

Davolo : Vous avez une devise qui vous définit très bien, tu peux me la citer ?

Lolo : Rouler pour se retrouver, se retrouver pour rouler.

Et hors interview, Lolo te raconte ses rencontres et sa vie, dont tu as vraiment envie de faire partie. Des gars comme cela, tu n’en rencontres pas tous les jours.