Commercialement, la Z900 a été un succès. Mettant en avant son moteur expressif, son châssis rigoureux et de belles sensations de pilotage, elle a su séduire son public. Souhaitant poursuivre sur cette vague, Kawasaki parfait sa Z en l’équipant d’un contrôle de traction, de différents modes de conduite, d’un éclairage full LED et d’un écran LCD multicolore avec connectivité au smartphone.
En marge de ces nouveautés, les ingénieurs ont profité de ce lifting pour adapter le quatre-cylindres 948cc aux normes d’émissions toujours plus strictes. Sans grossir ni enlaidir l’échappement, ni même transcender le comportement moteur, la norme Euro5 est satisfaite.
Quant à son ramage, vaut-il son plumage ? Les nouveautés se situent dans la tête de fourche et ses environs. Le phare avant ainsi que les clignotants sont 100% LED, ce qui lui confère une allure plus agressive encore. La Z900 paraît courte, les volumes concentrés vers l’avant. Avec ses épaules larges et son petit cul remonté, elle a toujours son allure de bad girl. Moi qui n’ai pas une attirance notoire pour le style des Japonaises, j’admets être sous le charme de cette Z. J’aime aussi cette combinaison de noir brillant, d’anthracite métallisé et de vert perlé. Il ne lui manque qu’un échappement Akrapovic (en option d’usine) et un support de plaque minimaliste pour parfaire le tableau.
Elle ne se fait pas prier pour être chevauchée. A prime abord, je me sens de suite à l’aise sur sa selle. Bien que cette dernière soit plus haute de 2.5cm, j’ai les pieds complètement au sol, et pourtant je ne suis pas d’un grand gabarit (174cm). La navigation dans les différents menus de l’ordinateur de bord est intuitive et je m’y retrouve rapidement. Par contre, l’ergonomie n’est pas toujours au rendez-vous… il faut presser sur l’un ou l’autre des boutons plus ou moins longtemps pour accéder à certains menus, cela nécessite un temps d’adaptation.
J’engage le premier rapport. La commande d’embrayage est d’une souplesse bluffante et ne demande que peu de force pour être actionnée. Je manoeuvre à basse vitesse, toujours sur le premier rapport, histoire d’apprécier l’équilibre de la moto. C’est un vélo et je peine à croire qu’elle pèse tout de même 210kg (à vide)… Les jeunes permis et autres novices en tireront profit, à coup sûr !
En ce matin de décembre, même ici, en Catalogne, il fait un froid de canard (environ 3°C). Les routes sont trempées de la veille, des feuilles mortes jonchent la chaussée. Ça s’annonce bien pour tester la nouveauté technique majeure de la Z900, à savoir le contrôle de traction. Toutefois, il faudra être prudent en courbe. Les nouvelles gommes Dunlop RoadSport 2 ont un bon grip et montent vite en température… mais il ne faut pas tenter le diable au risque de perdre l’avant (par un bête excès de zèle).