Les petites cylindrées font fureur aux quatre coins de la planète. Budgets d’achat et d’entretien toujours plus serrés, législation contraignante, répression routière assommante, autant d’éléments qui font que l’engouement pour ces petites motos est toujours croissant. En Suisse, notamment, l’option petite cylindrée est la voie royale pour débuter dans le monde de la moto. Légère, facile, suffisamment puissante, économique, tout semble propice aux exigences de la jeune clientèle, et pas seulement.
La Z300 s’inscrit alors comme l’unique roadster proposé en 300cc, 296cc pour être précis. Pour faire simple, la Z300 reprend l’essentiel de la banque d’organes de la Ninja 300 que nous avions découverte en septembre 2012. Imaginez une Ninja 300 nue et sans bracelet, greffez-lui un habillage de streetfighter, un guidon roadster et un phare façon Z800 et vous obtenez la Z300 !
Disposant de l’excellente base qu’est la Ninja 300, Kawasaki a souhaité attribuer à sa Z300 une très grande ressemblance à la Z800. Pour preuve, au premier coup d’oeil, on pourrait s’y méprendre et croire que nous avons affaire à la Z800. Le bloc-phare, le galbe du réservoir, les épaules bodybuildées, la boucle arrière fuyante, la selle au design sport, la silhouette générale, tout prête à croire que la Z300 est une grande ! En outre, elle dispose de jantes au motif identique à celles de la ZZR1400. Les écopes latérales lui donnent une allure athlétique et musclée. Peu importe l’angle sous lequel vous la détaillerez, vous la trouverez en tout point valorisante. C’est d’ailleurs bien sur ce point que Kawasaki insiste.
Noblesse des plastiques, générosité des formes, qualité de l’assemblage, Kawasaki n’a pas construit sa Z300 au rabais.
Evidemment, il y a quelques détails qui la trahiront comme l’unique disque de frein en pétales avant de 290mm et le pneu arrière de 140mm. Bien que tous deux sont généreux en regard de la cylindrée, nous ne sommes pas au niveau de la Z800. Et il suffit de regarder du côté du sabot-moteur pour apercevoir les deux tubes du collecteur d’échappement décrivant des courbes (presque!) sensuelles.
Et si l’on se penche sur la fiche technique, on remarque aussi que Kawasaki a mis le paquet. Malgré le fait que la Z300 soit destinée à un public potentiellement sans grande expérience motarde, elle ne lésine pas sur les pièces performances et des détails bien pensés. D’abord, le bloc-moteur à deux cylindres en ligne a été conçu de la même manière que celui des supersportives Ninja, à savoir que l’aluminium qui le constitue a été coulé sous pression ; ainsi, les cylindres ne sont pas chemisés. Le bicylindre développe la puissance généreuse de 39cv à 11’000tr/min et le couple raisonnable de 27Nm à 10’000tr/min. L’embrayage anti-dribble confère douceur à la commande et sécurité lors des rétrogradages (anti-blocage mécanique de la roue arrière). Le châssis de type diamant a été étudié sur circuit, déjà pour la Ninja 300, afin d’offrir rigidité et agilité à toutes les vitesses. Un nouvel ABS Nissin plus léger de 775g prend place sous le réservoir d’essence. Ce dernier affiche 17 litres de contenance et permet une autonomie intéressante similaire aux routières de grosse cylindrée. Les repose-pieds sont en aluminium. Et des petits crochets sont intégrés aux repose-pieds passagers, de même que sous la selle, pour faciliter l’arrimage d’un bagage. Autant de petits détails qui font que la Z300 est un modèle abouti.
Assez de descriptifs, tant techniques qu’esthétiques, on veut monter en selle pour voir ce que cette Kawa’ a dans le ventre !