
Non, non, rien de tout ça. Aucun trucage, aucun mauvais doublage. C’est déroutant certes, mais néanmoins réel.
La base, le point de départ est une Rover Mini de 1981, quand les Minis étaient réellement mini. On lui a greffé un moteur quatre cylindres en ligne (4L), mais pas n’importe lequel. Ce 4L est celui de la Kawasaki Ninja ZX-10R millésime 1999 et cubant précisément 998cm3.
« On », c’est AMT Machine Shop, en Colombie Britannique, Canada. Ce docteur Frankenstein a fait l’ablation de la rangée de siège arrière de la Mini pour y implanter le moteur de la Ninja en position centrale arrière. Optimisé, ce dernier développe la bagatelle de 175 chevaux.
La Mini ainsi motorisée reçoit tout l’accastillage d’une voiture de course : baquet Recaro, harnais 4 points, jantes de 12 pouces chaussées en pneus Yokohama Advan de compétition, avec des disques pincés par des étriers quatre pistons, tous les éléments de carrosserie en fibre de carbone, diffuseur, ailerons, etc.
Résultat? En action, ça hurle, ça sature les microphones de la caméra, et on s’entend à peine parler. Mais ce métal hurlant est tellement fou, tellement insensé que, forcément, ça finit par faire naître un sourire…
Dans le même registre, en légèrement plus extrême (!), regardez et (surtout) tendez l’oreille pour écouter ce que donnent deux moteurs de Hayabusa accouplés en v8 et rentrés au chausse-pied par feu Georg Pacher dans ce qui fut une feue Fiat 500 – oui un v8 de folie (300 chevaux hurlants à 11,000 tours/min) dans ce pot de yaourt bodybuildé, le tout filmé lors de la course de côte de St. Agatha en 2019. De la folie mécanique pure mais tellement jubilatoire ! Regardez, écoutez, vous n'en croirez pas vos oreilles !