
Aujourd'hui avec les rendements moteurs et les vitesses atteintes, la recherche aérodynamique est essentielle que ce soit pour améliorer la vitesse de pointe ou encore pour faire baisser la consommation d'essence.
Il suffit de voir ce qui se passe aujourd'hui en MotoGP, voire même en WSBK, pour se rendre compte de cette importance de l'aérodynamisme. C'est dans cette optique et grâce à son expérience que Robin Mulhauser a entamé cette recherche auprès de l'HEPIA de Genève pour son team d'Endurance Moto-Ain.
"Alors grâce à mon expérience en grand-prix, où nous avions pu aller avec le team CarXpert faire les premiers essais en soufflerie à l’Hépia à Genève, nous étions un des premiers team moto2 à faire cette démarche, et cela lança une course à l’aérodynamique infernale en moto2 jusqu’à ce jour !
Une preuve aussi de l’efficacité de notre travail et collaboration avec l’équipe de l’HEPIA Genève, car mon record établis (vitesse de pointe) au Qatar en 2016 est à ce jour invaincu dans l’air moto2 avec moteur Honda ! Mais aussi je détiens toujours le record sur l’ancien circuit de Catalunya. Bien sûr tout est remis à zéro pour cette nouvelle saison motorisée par Triumph, donc mon record restera à vie.
J’ai recontacté l’équipe de l’HEPIA mécanique Genève en fin d’année dernière, via le chef Patrick Haas, et il nous a permis de venir tester notre Yamaha R1 d’endurance dans la fameuse « veine aérodynamique ».
Une première pour mon équipe Moto-Ain, mais aussi la première fois qu’une moto d’endurance venait faire un test d’endurance dans ce fameux tunnel ! Et d’ailleurs je pense que nous sommes l’une des premières machines d’endurance à avoir fait le pas d’un tel test aérodynamique.
Il est clair qu’en Endurance les conditions et exigence en aérodynamique ne sont pas les même que sur une course de Grand-Prix où l’on cherchera la performance pure sur une courte durée avec une aérodynamique parfaite afin d’utiliser toute la puissance et l’énergie de la machine sur une courte période, tandis qu’en endurance nous chercherons : un faible échauffement du moteur, une économie d’essence, et bien sûr une bonne aérodynamique mais la moins compliquée mécaniquement (démontage rapide en cas de panne, etc…). Il faut aussi prendre en compte les budgets qui ne sont pas les même qu’en Grand-Prix et le règlement qui ne nous laisse pas la même liberté (obligation de garder la ligne d’origine).
Mais aujourd’hui avec la professionnalisation de l’Endurance, une course à la performance est en train de se faire, et l’Endurance que nous connaissions il y a 10 ans, où l’on disait qu’un rythme endurance était plutôt lent, est aujourd’hui en train de se métamorphoser - la catégorie commence à ressembler de plus en plus à une course « sprint » sur 24h (ou 8h), le niveau et les chronos deviennent affolants !
C’est pour cela qu’il était impératif de faire un step en avant et que malgré les moindres améliorations possibles que nous allons pouvoir prodiguer à notre moto, ce test fut très constructif pour notre équipe afin de comprendre l’aérodynamique de notre Yamaha R1. Car il est clair que sur une piste comme Le Mans, le gain de temps sera minime, mais sur un circuit comme Le Castellet qui comporte une ligne droite de 2km, le gain de temps risque d’être énorme !
Je tiens à remercier L’HEPIA Mécanique Genève en la personne de Patrick Haas et son équipe pour cette opportunité d’avoir pu tester notre machine dans leurs locaux, et il est sûr que cela nous aidera à atteindre les plus hautes marche du podium pour cette saison d’Endurance qui nous tend les bras ! Et aussi à mon équipe Moto-Ain pour le travail effectué sur place, car il faut le savoir ce fut deux longues journée de test avec plus d’une cinquantaine de « run » en testant à chaque fois une petite nouveauté apporté à la machine."