Le réservoir ridicule du VMax couplé à son appétit gargantuesque (près de 10 litres pour 100km) impose un arrêt juste avant Dole. Le ciel s’est dégagé et la météo semble s’être stabilisée. Les plus téméraires enlèvent leur combinaison pluie tandis que les plus frileux la gardent.
Une soixantaine de kilomètres nous séparent de Beaune. La chaussée est enfin sèche et les premiers rayons de soleil de la journée pointent à l’horizon... il est 18h. Le rythme augmente et on repère déjà les plus joueurs du groupe. Menée par Stéphane, la horde va bon train. Nous traversons une partie de Beaune et passons devant les terrasses débordant sur les rues pavées. Il va sans dire que huit VMax ont leur lot de sensations sur les passants. Les têtes se détournent, les visages s’émerveillent autant qu’ils s’exclament. Nous arrivons à l’hôtel de la Paix à Beaune à 19h et prenons nos chambres sans tarder.
Après une douche ravigotante, à 19h30 est prévue une dégustation de vins de Bourgogne dans le caveau de l’hôtel. C’est le propriétaire lui-même qui nous guide entre les différents crus. L’ambiance est bien au rendez-vous. Le caveau, un vrai, à la bonne température (12-13°C) et taux d’humidité idéal (80%), conserve les vins dans des conditions idéales. Vouté du plafond au sol et couvert de pierre, le sol en galet, le caveau est une merveille architecturale. Nous parcourons l’histoire et la région de Bourgogne. Les appellations, aussi prestigieuses les unes que les autres, sont revisitées. Avec passion, on nous explique chaque vin dégusté. Nous commençons par un Givry 1er Cru 2008 en guise de mise en bouche, pour ensuite passer à un Chambolle Musigny 2010. Finalement, nous nous tournons vers un Charmes Chambertin 2008, une perle, et terminons avec un Meursault Chardonnay 2006. Tous ont ce même tanin si caractéristique du Pinot noir de Bourgogne. La marne et le schiste seraient à l’origine de ce "goût de terroir".
Nous apprenons que plus de la moitié de la production est exportée et que les 1.5% de la production, seulement, sont des Grands Crus. La production bourguignonne privilégie les fûts de chêne, des barriques de 228 litres, plutôt que les cuves en inox ; bien que ces dernières sont reconnues pour apporter une constance dans la qualité de production, mais aussi moins d’entretien et finalement plus de finesse dans la vinification.
Suite à cette dégustation, on nous amène dans un restaurant attenant sis sur la place de la Madeleine, place vivante de la vieille ville de Beaune. Le restaurant propose un menu entrée-plat-dessert ; à la carte, il suffit de choisir la combinaison qui éveille le plus les papilles. Me concernant, ce sera foie gras de canard mi-cuit, suivi d’une ballotine de volaille fermière aux morilles. Le dessert, étape sacrée du repas, est un mille-feuilles. Et, comme en Bourgogne, on ne boit que du Bourgogne, nous avons bu, et bien bu, du Bourgogne. Fameux, diront certains !
La fin de la soirée se termine au Bistrot des Cocottes. Bière, champagne et alcool fort coulent à flot. L’équipe fête le trentième anniversaire de l’un des participants ! Et comme ce qui se passe à Beaune, reste à Beaune, cette soirée restera gravée dans nos mémoires.