Comme sur les autres événements, Cocoricorando fourni trois traces GPS (au format GPX ou Tripy). Une trace « route », une trace « aventure » et une trace « extrême ». Chacun est libre de choisir ce qui lui convient le mieux, le but étant de se faire plaisir et d’arriver saint et sauf au bivouac pour le repas en commun le soir.
La trace GPS d’environ 210 km de la première journée nous emmène au travers de paysages vinicoles typiques de la région. Les chemins sont bien entretenus, assez facile d’accès et mes appréhensions concernant ma monte de pneus (Metzeler Tourance) s’envole rapidement quand je réalise qu’ils sont tout à fait aptes à la tâche. Même s’il y a quelques sections un peu plus caillouteuses, en général ça reste bien roulant et pas trop technique.
Par la même occasion, je découvre mon Africa Twin 650 pour la première fois en tout-terrain. Très équilibrée et facile à emmener malgré son poids, la grosse surprise c’est son moteur d’une souplesse qui pourrait presque me faire renier ma passion pour les gros monos tant il est agréable en tout-terrain. Elle met immédiatement en confiance et ses suspensions d’origine sont loin d’être ridicules pour ce genre de pistes. C’est sans aucun problème qu’à son guidon je tiens tête à bien des motos récentes et au fur à et mesure des kilomètres, je l’apprécie de plus en plus.
Après une pause dîner dans la jolie ville de Limoux, on reprend la route et on arrive au camping sur le coup des 17 heures. Le temps d’installer la tente et de prendre une douche chaude, on est prêt pour l’apéro.
Peu de Suisses à cette édition, probablement à cause de la grande distance, mais je tombe néanmoins sur Renate et sa clique de GSistes, des habitués que j’avais déjà rencontré sur les autres événements Cocoricorando. Cette petite dame en aura certainement épaté plus d’un au vu de la dextérité avec laquelle elle manie son tank teutonique, en version Adventure qui plus est! La classe ! d’ailleurs, même si la gente féminine n’est que trop peu représentée dans le monde de la moto, et encore moins dans les événements de ce type, je constate qu’il y a quand même qu’elles sont plus nombreuses qu’en 2016.
La nuit est fraiche et je mentirais si je vous disais que j’ai bien dormi... Déjà, ma minuscule tente de 1.2kg est bien pratique dans les bagages, mais quand il faut dormir dedans c’est une autre paire de manche. En plus, on a eu la brillante idée de poser nos tentes sur un terrain légèrement en dévers, donc impossible de dormir sur le dos sous peine de rouler contre le bord inférieur de la toile. Mais le plus délicat, une fois les derniers fêtards couchés, fut certainement le vacarme des ronflements accompagnés de pets qui s’élevaient d’un peu partout dans le camping… Et oui, ce soir le souper c’était cassoulet !
Le bivouac étant les deux soirs dans le même camping, c’est léger qu’on part le lendemain matin puisqu’on peut laisser tout notre matos de camping sur place.
Au menu de la seconde journée, de nombreuses pistes très roulantes et pas piégeuses, bien au frais dans des forêts et sur de petits cols. Les paysages sont magnifiques et de temps à autre on aperçoit les vestiges d’un château Cathare. Le tracé, même en mode extrême est très abordable et constitue un excellent choix pour ceux qui ont déjà mis les tétines dans la terre à quelques reprises. Niveau météo et pistes, difficile de faire mieux. Il fait tellement beau qu’on décide se faire un pique-nique et de casser la croute au milieu de la nature.
Alors qu’on pensait avoir trouvé un coin tranquille où l’on peut tomber bottes et futals, on tombe pile poils dans le collimateur de l’équipe photo-vidéo de Cocoricorando qui nous immortalisera dans nos plus « magnifiques » calebars. C'est sûr, notre sex-appeal en a pris pour son grade...