
La saison 2018 n’est pas encore commencée que déjà de grandes interrogations se posent quant au plateau 2019, et ce autant du côté du public que des constructeurs…
En effet, pour rappel tous les top-pilotes auront leur contrat qui arrivera à échéance à la fin de la saison 2018. Aujourd’hui, il n’y a plus uniquement deux écuries (Honda et Yamaha), soit 4 places à prendre mais six constructeurs, dont trois d’entre eux jouent le titre. Au total donc, 6 places compétitives de libre, les constructeurs vont devoir faire monter les enchères pour garder les top-pilotes, surtout les quatre fantastiques, dans leur giron.
Chez Ducati par exemple, Andrea Dovizioso a ouvertement annoncé que son salaire actuel, qui plafonne au dixième de celui de Lorenzo, devra sérieusement être revu à la hausse si le constructeur entend le garder.
Dani Pedrosa de son côté a déjà annoncé être prêt à changer de constructeur, ce qui pourrait intéresser un constructeur comme KTM qui de son côté a aussi ouvertement déclaré lorgner sur Johann Zarco tout en gardant un oeil sur sa filière interne avec un certain Miguel Oliveira qui devrait arriver en MotoGP sous peu.
Et dans toutes ces incertitudes il plane l’ombre du retrait de la compétition de Valentino Rossi qui a déclaré qu’il se déciderait après les premiers Grands-Prix quand il aura pu juger de sa compétitivité ainsi que de celle de sa monture.
Comme vous le voyez, les managers des grandes écuries ont de quoi se faire des cheveux blancs, s’il leur en reste… au point que Lin Jarvis, team manager de l’écurie Yamaha a d’ores et déjà lancé une bouée aux autres constructeurs pour maintenir ces transferts sous leur contrôle :
« Je pense que c'est à nous, collectivement – et ce n'est pas facile parce que nous sommes tous compétitifs –, de garder le marché des pilotes sous contrôle et avec un peu de bon sens. Je vois bien que le marché des pilotes pourrait être plutôt chaud dans le futur. »
Alors, est-ce qu’en 2019 les pilotes arriveront à faire grimper les enchères comme on le voit dans le monde hyper-médiatique du football ou est-ce que les constructeurs s’entendront pour garder le contrôle ?
En y réfléchissant, on se demande s’il ne serait pas préférable que la deuxième solution l’emporte afin que le MotoGP ne se « starise » pas encore un peu plus et garde une certaine accessibilité, tant humaine que pécuniaire, et ce pour le public premièrement.
Et last but not least, une gestion harmonisée permettrait également d'éviter une hémoragie des pilotes talentueux obligés de trouver refuge ailleurs, car pour compléter la grille de départ, les écuries vont être obligées de faire appel à des pilotes payants, à l'instar de ce qui se passe chez Avintia...
Dans tous les cas, on devrait avoir des réponses assez rapidement, le marché des transferts débutant de plus en plus tôt dans la saison et comme mentionné ci-dessus, une des pièces principale, en l'occurence VR46, devant annoncer ses intentions aux alentours du 5ème Grand-Prix.
Wait and see.