Sans tarder, nous vous laissons découvrir le compte-rendu du team, chaque jour de ce week-end belge étant détaillé.
C’est le jeudi 11 août passé que le PRT s’est rendu en Belgique pour réaliser sa dernière course d’endurance programmée de la saison. Après avoir installé le campement sous un déluge et par une température loin d’être estivale (~11°C), le team a pris possession du box type F1 nécessaire pour la course du dimanche.
La particularité de la course des 6 Heures moto de Spa-Francorchamps est que l’ensemble de la manifestation "course" se déroule uniquement sur un jour, qualifications comprises.
Le circuit belge étant inconnu des pilotes du PRT, la participation à un roulage durant le vendredi et samedi était primordiale afin d’apprivoiser les 7 kilomètres de ce circuit rapide et très vallonné. C’est donc avec leur moto privée que les pilotes se sont entraînés durant les deux jours précédant la course.
C’est par une matinée toujours fraîche et humide que le PRT a ouvert les yeux sur ce circuit situé en pleine forêt dans un décor entre carte postale et film d’horreur. Etant prêt à affronter cette piste, les pilotes accompagnés de deux pilotes amateurs du team ont dû patienter jusqu’en début d’après-midi pour réaliser les premiers tours de roues car la pit-lane est restée fermée pour cause de brouillard à couper au couteau ! "C’est le mur dans l’entrée du virage 14" comme disent les Belges, une fois !
C’est donc autour des midis que le soleil a fait son apparition. Vers les 13h, Eric a été le premier à prendre la piste en pneu pluie sur une piste humide. Le sol séchant à grande vitesse, Eric n’a réalisé que trois tours de piste avant de rentrer au box car la moto était très instable et glissait beaucoup à la réaccélération. A peine passé la ligne d’entrée des box, la moto de Eric s’est mise à émettre une grosse quantité de fumée blanche. La poisse continue et cette fois c’est le joint de cache-soupape de la Honda HRC qui s’est fait la belle. Pas étonnant de trouver la piste un peu glissante vu la quantité d’huile sur les bottes et la moto...
Anthony et Nicolas ont tout de suite aidé Eric afin de réparer au plus vite la bécane. Après constat du problème, ils se sont rendus en piste pour découvrir ce tracé. Le verdict a directement été clair : "Superbe, mais exigeant ! C’est une piste de grosses c..." Alors que Eric travaillait encore sur la réparation de sa moto, les deux autres pilotes ont pu prendre trois fois la piste durant l’après-midi sous un beau soleil, qui d’ailleurs n’a plus quitter plus le PRT jusqu’au dimanche soir.
La deuxième journée de roulage devait permettre à Anthony et Nicolas de confirmer et améliorer les chronos de la veille, ce qui a été chose faite. Anthony a également réussi à résoudre son problème persistant de vibrations à l’accélération. Après avoir changé ses disques d’embrayages, remis à neuf sa boîte à vitesses, changer le pignon et la couronne arrière, c’est en changeant sa chaîne que le problème a été résolu. Eric, quant à lui, devait prendre en main la piste, ce qui n’a pas été évident pour lui, 7 kilomètres c’est long à mémoriser pour aller vite, surtout avec certaines courbes négociées à plus de 200km/h ! C’est avec un chrono de 2:37.xx qu’Anthony finissait la journée avec le meilleur chrono du PRT (160.5km/h de moyenne).
Après les déboires des 24 Heures de Barcelone trois semaines plus tôt (moto détruite après une chute à 240km/h dans le mur des stands), c’est Anthony qui prend la piste avec la Kawasaki du team reconstruite pour ce weekend de course. L’ambiance se glace dans le box après seulement trois minutes, Anthony n’est jamais repassé devant les box depuis sa sortie en piste pour l’essai de la ZX-10R. Malheureusement, les commissaires de pistes belges semblent parfois aussi efficaces que des paresseux en pleine sieste pour fournir des infos. C’est 25 minutes plus tard que l’on voit Anthony débarquer en entrée de pit-lane en train de pousser la moto. Après 0.5 tour, le pignon de sortie de boîte à vitesses s’était fait la malle ! Ouf, rien de grave ! Malheureusement, le fait de n’avoir pas pu rouler avec la bécane le samedi n’a pas permis de valider la bonne santé de celle-ci. C’est donc dimanche, en qualification que la moto sera testée. En fin de journée, la team mécanique a rejoint l’équipe déjà en place pour la course du lendemain.
Les deux pilotes amateurs ont bien roulés et ont même surpris par leur rapidité et vivacité ! Chapeau l’équipe !