Essai du scooter BMW C 650 Sport 2016 - L'anti Yamaha T-Max est enfin arrivé [page 2]

En route !

Si visuellement le C 650 Sport a évolué, il l'a également lorsque vous prenez place à son guidon. La selle est toujours placée assez haut (800mm), ce qui ne dérangera pas les gabarits de plus de 170cm, mais qui pourrait ennuyer les plus petits. Heureusement, BMW a prévu une selle basse en option. Le guidon est plus bas que sur la version précédente, ce qui confère une position de conduite plus sur l'avant, donc plus sportive.

Il est maintenant temps de partir à l'assaut de la ville. Le moteur n'a pas évolué, si ce n'est du côté de sa transmission. Un point qui faisait clairement défaut sur la première version avec de nombreux à-coups lors des démarrages, mais également des vibrations pas forcément au goût de tous. BMW a revu sa copie et offre aujourd'hui un agrément bien supérieur, en modifiant notamment les ressorts de poussée et les masses en mouvement, ce qui lui permet, même si la puissance originelle de 60cv ne change pas, de grapiller quelque 0,4s sur l'exercice du 0 à 100km/h (7,1 contre 7,5s), le tout avec une sonorité non déplaisante.

Les accélérations sont bel est bien au rendez-vous et la différence avec le roi des maxi-scooters est perceptible à chaque remise des gaz. Le C 650 Sport repart avec vigueur à la moindre rotation de la poignée, le tout en vous gratifiant d'un son grave et métallique. Sur route humide, l'ASC (anti-patinage) assure la motricité de la roue. Un bref passage sur une autoroute allemande (évidemment!) a permis d'atteindre une vitesse compteur de 180km/h avec une facilité impressionante pour une scooter de 249kg. Malgré ce poids plutôt élevé pour la catégorie (222kg pour le T-Max 530 2015), le C 650 Sport offre un comportement dynamique plutôt Sport-GT.

Le train avant équipé d'une fourche inversée offre de bons retours d'informations. Le C 650 Sport s'inscrit en courbe très facilement et n'a jamais été pris en défaut. L'arrière lui emboîte le pas avec une assurance digne d'une moto routière. Bien campé sur ses appuis, remettre les gaz tôt pour sortir de grandes (ou petites courbes) se fait avec vigueur et sérénité. Les virées sur routes sinueuses pourraient bien surprendre plus d'un motard... le C 650 Sport est bluffant d'efficacité. Le freinage ABS est performant et plutôt permissif pour le train avant, ce qui n'est pas le cas pour le frein arrière qui comme la concurrence est encore et toujours bien trop sensible et ce, même sur le sec.

Le passage sur l'autoroute a permis de constater le bienfait du pare-brise réglable, notamment lors de cet exercice et au plus haut, la protection s'est avérée tout simplement parfaite. En ville et par fortes chaleurs, cette position ne sera pas privilégiée, tant la protection est importante.

Le réservoir de 15.5 litres devrait assurer une autonomie de plus ou moins 250km, ce qui pour un usage journalier est amplement suffisant. Lors de notre essai, l'ordinateur de bord annonçait une moyenne de 5.6 litres pour 100 kilmolètes parcourus, tout à fait raisonnable pour des trajets majoritairement urbains.

L'anti T-Max, est-ce bien le C 650 Sport ?

Il faut bien le reconnaître, ce nouveau BMW C 650 Sport a fait un sacré bon en avant, non seulement sur les finitions qui sont en nette évolution, mais également du côté du moteur qui, malgré son passage à l'Euro4, offre des performances en hausse. Du côté de la partie-cycle, rien a lui reproché. Même si la partie-cycle flirte avec l'excellence de son principal concurrent, il reste toutefois un peu moins agile dans les sinueux à pilote égal, mais se rattrape par une motorisation plus puissante.

Actuellement proposé à CHF 11'900.- (hors options -  liste longue comme le bras), le C 650 Sport reste toutefois un peu plus cher que son premier concurrent, le T-Max 530. Allemand ou japonais, à vous de choisir... !

Galerie