
Lors de la conférence de presse pour le GP de Sepang, il y avait de la tension dans l'air entre Rossi et Marquez « je pense que Marc (Marquez) a ralenti à Phillip Island pour favoriser Lorenzo ». Puis à la questions des journalistes présents.
« Il est vrai que Márquez n’a pas joué avec nous deux. Il n’a joué qu’avec moi ! Il est important qu’il sache que je le sais ! Voyons ce qui va se passer maintenant mais je suis assez préoccupé parce qu’avoir à me battre avec Lorenzo est une chose, mais si je dois aussi me battre avec Márquez, tout devient beaucoup plus difficile et honnêtement, ce qu’il fait n’est pas juste (ce qu’un pilote professionnel doit être dans ces situations). Surtout que Márquez pourrait être très compétitif sur les deux dernières courses. »
« Pour moi c’est une grosse déception, j’étais énervé, ça faisait plusieurs courses que je le savais mais je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse quelque chose d’aussi évident. Je suis déçu, je regrette et je suis préoccupé parce qu’il essayera sûrement de le refaire ici et à Valence. »
« Je l’ai noté en course mais je n’ai pas compris : Márquez était un cran au-dessus de tout le monde mais au lieu d’essayer de battre Lorenzo, il est resté avec moi pour se battre avec Iannone et les autres. Il savait que je perdais face à la Ducati sur la ligne droite. Et à chaque fois que je le doublais, il me repassait (très agressivement, mais c’est comme ça). Mais il a ensuite ralenti pour créer un écart avec Jorge. Sa mauvaise chance ce dimanche-là a été que Jorge n’était pas si fort parce qu’autrement ça se serait très vite terminé. Au lieu de ça, il contrôlait l’avance de Jorge, en sachant qu’il pouvait le rattraper en trois tours, puis il essayait de ralentir Iannone et moi, peut-être pour essayer de mettre d’autres pilotes entre moi et Lorenzo. Au final c’est ce qu’il a fait. C’est assez préoccupant mais ça ne m’inquiète pas trop. »
« Parce qu’il préfère que ce soit Lorenzo qui gagne. Il est fâché contre moi pour une question personnelle. Bien qu’il ne l’ait jamais dit, il pense que je l’ai fait tomber en Argentine et il pense encore à la dernière chicane d’Assen, dans sa tête il pense qu’il aurait dû remporter cette course. Depuis, il est en colère et il raisonne comme un enfant : je ne gagne pas, mais toi non plus. À ce stade-là, le moindre mal pour lui est que Lorenzo gagne. »
« Voyons. S’il est plus rapide mais ralentit pour participer aux autres batailles derrière, ça pourrait devenir compliqué. Parce qu’il n’a rien à perdre, mais moi si. Je dois faire attention. Je suis désolé et assez fâché. Je ne m’attendais pas à ce que Márquez soit un obstacle pour ce Championnat, je pensais seulement me battre contre Jorge, comme ce devrait être le cas. »
« Attention, ici il faut clarifier : m’idolâtrait-il vraiment ? Avait-il vraiment mon poster chez lui ? Je ne suis pas sûr. J’aimerais remonter dans le temps pour vérifier. C’est aussi une question de caractère, il court contre moi : Je veux remporter autant de Championnats du Monde que possible. Si je remporte un autre titre, il sait que ce sera un titre en plus à remporter s’il veut me dépasser. Si c’est Jorge qui gagne, ils restent à peu près au même niveau. »
« C’est vrai, vous avez raison. Sur le long terme, je préfère son comportement. Nous étions odieux l’un envers l’autre mais au moins c’était clair et honnête. Mais je n’ai pas son numéro de téléphone. »
« Il y a eu beaucoup de moments, à Laguna Seca il avait voulu faire ce que j’avais fait à Stoner cinq ans plus tôt, alors qu’il aurait facilement pu me doubler trois virages plus tard. C’était un premier signal. Et je l’avais dit, mais il ne voulait pas le croire. »
« Je ne sais pas. Je ne pense pas qu’il y ait cette différence entre moi et Lorenzo. Je pense que nous sommes tous les deux valeureux, chacun à sa manière, mais aussi assez malins. »