
Je m’élance sur ce tracé que je connais bien. Seul chose qui change, le bitume a été entièrement refait ! C’est magnifique. Je pars et je roule dans un bon rythme tout de suite. Au bout de seulement quatre tours, je roule déjà plus vite qu’en 2014... Yeah, ça soude déjà bien mais inutile de vous dire que les premiers problèmes se font déjà ressentir : mes pneus surchauffent...
Après avoir déjà effectué quelques modifications sur les suspensions, je pense pouvoir gagner quelques dixièmes lors de cette séance. Je prends la piste avec le vieux pneu du matin et rentre quelques tours plus tard pour un débriefing vite fait et changer mon pneu arrière. Nous avons modifié une petite chose sur la fourche pour pouvoir essayer de freiner encore plus fort sur l’angle. Je soude et signe un chrono de 1.39.7... ça commence à rouler ! On sort les lunettes teintées, les chronos s'échauffent.
Il a plu des tonneaux d’eau toute la nuit et la piste est encore mouillée par endroit. Humm, je n’aime pas ces conditions ! Au fil de la séance, la piste s'assèche gentiment mais je n’arrive pas à me lâcher. Je reste dans un faux rythme ! Cette séance ne m’a servi presque a rien.
Nous avons pris la décision de faire un compromis sur le setting suspensions. Je sais donc que ma moto n’est pas parfaite mais que je vais devoir faire avec... Chaussée de deux balles neuves, je donne tout ce que j’ai et le chrono continue à descendre. La séance est interrompue par un drapeau rouge alors qu’il ne reste que six minutes. Grrrrr ! Lorsque nous pouvons reprendre la piste, deux petites goutte tombent. Je sais donc que je vais devoir tout donner tout de suite pour améliorer mon chrono. Je pars à la chasse d’une pendule et je gratte des petits dixièmes partout et voilà qu'un concurrent me gêne lors de ce tour qui sera quand même mon meilleur temps : 1.38.9. Je finis vingt-deuxème sur la grille à seulement 0.4 seconde du quinzième. Dur dur ! pour rigoler un peu... regarder le temps de la pole 2014 !
Vous pensez vraiment que 2.6 secondes d'amélioration d'une année à l'autre soit possible en pôle ? Ben oui !
Je suis chaud bouillant ! Je prends un bon départ et me hisse immédiatement à la dix-septième place. Je remonte encore deux places et me voilà dans les points... Je continue à souder mais six pilotes m'ont pris en chasse. Ils tentent de me doubler de tous les côtés ! La bagarre commence... héhé ! J’adore ça et je me fais plaisir. On se touche à plusieurs reprises, on perd un peu de temps et d’autres pilotes en profitent. Je redescend à la dix-huitième place. Je continue à me bagarrer comme un fou durant toute la course et je franchis finalement la ligne d’arrivée en seizième position. Flûte, la porte des points était juste devant moi !
Lors de ma qualif, j’ai perdu quelques dixièmes bêtement dans mon meilleur tour et je vais le payer à la course. Je pars depuis trop loin pour me permettre de me battre dans les points. Le potentiel est là mais exploité à 85%. Il faut encore que je bosse pour continuer une progression constante tout au long d'un week-end et réussir à me hisser dans ce top 10 ! Le chrono est malgré tout descendu de 2.5 secondes par rapport à 2014, comme la pôle, ce qui n’est pas rien. Les top motos Superstock évoluent dans un autre monde ! J’ai fait sans doute l'une de mes courses les plus disputées, en gardant un très bon rythme tout au long des quinze tours ! Je suis remonté à bloc pour le reste de la saison !