
Entre l'arrivée de Cal au guidon, qui avec sa Yamaha privée figurait bien souvent dans le top 5, et de Gigi Dall'Igna chez les rouges on aurait pu penser que les résultats n'allaient pas tarder à suivre. Or, après les sept premières manches on peut penser que seuls les avantages de la catégorie Open sont venus en aide à Ducati.
Il faut cependant relativiser et ne pas perdre de vue que Rome ne s'est pas construite en 1 jour. L'élaboration d'une moto, même de MotoGP, est un processus industriel qui prend plusieurs mois, on parle de minium 6 à 7 mois. Cal se voit donc contraint d'attendre 2015 pour avoir une moto, sur laquelle Gigi Dall'Igna travaille, qui corresponde plus à ses attentes.
En attendant le pilote anglais se résigne : «Il y a beaucoup d’informations à donner et beaucoup d’occasions pour les donner. J'en ai donné en novembre, quand j'ai roulé pour la première fois sur la moto et elle est un peu meilleure cette année, mais fondamentalement elle a les mêmes problèmes. Nous devons arriver à quelque chose mais nous savons que ça n’arrivera pas avant la fin de l'année. Donc, c’est inutile de demander plus.
Je reste motivé chaque semaine. Je ne laisse rien au hasard sur le set-up. C’est difficile de savoir que vous ne pouvez pas rivaliser parce que la situation est celle-là, on ne peut pas rivaliser. Avec cette moto, je peux rivaliser sur un tour avec les autres gars. Mais dès que nous perdons du grip, je n'ai plus le feeling. Dovi a encore le feeling parce qu'il pilote d'une manière différente. Je ne vais pas changer mon style pour m’adapter à cette moto pour un an. Si je fais ça et que la moto est complètement différente l'année prochaine, alors je devrai changer à nouveau. J'ai appris à piloter comme l'un des meilleurs du championnat (Lorenzo) en me servant de la vitesse de passage en virage pour en sortir mais ça ne fonctionne pas avec cette moto. La seule chose qui fonctionne sur cette moto, ce sont les freinages en bout de ligne droite. Et moi, c'est là que je suis faible. Si vous améliorez le freinage en ligne droite vous ne pouvez entrer dans le virage comme j’aime le faire et c'est là que je perds du temps. Je n'ai tout simplement pas la confiance nécessaire pour entrer en courbe.
Ce n'est pas mon rôle de solutionner les problèmes de la moto. Je roule avec ce qu’on me donne et je relaye les informations. Nous sommes encore trop loin des motos d'usine. Andrea se débrouille bien en course, il est capable de rivaliser avec Pol mais Pol, c’est un rookie».
Reste maintenant à savoir si Cal aura la patience d'attendre le modèle 2015 de Ducati ou s'il cédera aux sirènes de Suzuki…