Ruben Xaus: Par chance. Je parlais à des amis très passionnés de la région d'Emilie Romagne et j'ai été introduit dans le monde de Bimota. J'étais à la croisée des chemins, sans savoir si je devais continuer à courir ou me consacrer à autre chose. La saison dernière a été marquée par les blessures et peu de possibilités, j'ai donc décidé de prendre les choses en mains et de là est née cette collaboration. Je voulais prendre le contrôle de mon destin, de décider quoi faire et quand le faire.
J'étais censé faire peu de choses, finalement j'en fait vraiment beaucoup. Au début, mon rôle était d'être leur image, car j'ai des écoles de pilotage en Espagne, en France et en Russie. Nous pensions donc que j'utiliserais juste leurs moto et mon nom pour du marketing, mais avec le temps et avec mon expérience en management et en finances, on a décidé d'étendre mon rôle et me voilà directeur sportif. Mon objectif est d'étendre le business de Bimota avec des stratégies marketing ciblées.
Oui, bien sûr. Nous travaillons actuellement sur le Moto2, mais nous avons commencé une collaboration avec Edo Racing pour élargir notre champ d'action à d'autres championnats. Nous avançons pas à pas. Cette année, nous serons en Moto2 italien et on aura peut-être quelques wild cards en championnat du monde. Nous finirons probablement par faire une saison complète en championnat du monde, mais nous ne le ferons que quand nous serons prêts. Cela pourrait être l'année prochaine, suivant comment marche la moto. D'un autre côté, on a aussi un programme Superbike: on développe une moto pour 2013, lorsqu'il devraient changer les règles pour tendre vers des motos plus proches de la série.
Oui, mais nous ne savons pas si nous allons commencer par une saison pleine ou juste par des wild cards et partir une saison pleine en 2014. Comme je l'ai dit avant pour le Moto2, nous devons d'abord voir si nous sommes compétitifs, sans compter le sujet des sponsors. Si nous avons un partenaire au fort capital, nous pourrions commencer tout de suite et développer progressivement la moto. Mais nous serons là.
Oui, je travaille sur le développement de la Superbike, mais j'aide aussi pour la Moto2. Au final, entre les cours de pilotage, les tests clients et le développement des Bimota, je cours beaucoup plus que lorsque j'étais pilote. En fait, je suis très content parce que je suis en meilleure forme que j'année dernière!