Initialement, Triumph a sorti ce modèle en référence à ce qui se faisait dans la période d’après guerre, dans les années 40. Une moto qui se devait d’être simple et performante. Le Bobber Black présente un style épuré et musclé à souhait qui se renforce encore avec cet avant. On retrouve un certain héritage, avec par exemple le bouchon de réservoir, le compartiment de batterie au style authentique avec sa sangle en acier inox, le contacteur déporté, le support de selle flottant, ou encore le moyeu arrière qui fait fortement penser à un frein à tambour. Et que dire des jantes à rayon ? Mais le plus drôle est encore de se rendre compte que des gens se demandent si la moto est aux normes Euro4 avec ses carbus, alors que l’on a bien une injection. Tout est fait pour rappeler, avec réussite, les anciens modèles.
Mais la magie de ce Bobber, c’est d’avoir gardé cet héritage, et de l’avoir couplé à la technologie d’aujourd’hui, le tout avec un soin inégalable. Feux à LED, traction contrôle (déconnectable), ABS, modes de conduite, clé avec transpondeur anti-démarrage et régulateur de vitesse sont au rendez-vous. Et tout ça avec un souci de finition irréprochable. Mis à part le câblage obligatoire qui vient des comodos, tout est lisse et épuré à souhait avec, comme cerise sur le gâteau, le logo de la marque présent sur bien des pièces, toujours intégré avec une certaine classe.
Le principe du Bobber, c’est de pouvoir personnaliser sa moto afin d’en faire un modèle propre à soi, voire même unique. Et dès le modèle de base, sans avoir à débourser un centime de plus, on peut commencer la personnalisation. En effet, il est possible de régler la selle en l’éloignant du réservoir pour un style de conduite plus « calme », qui modifiera considérablement la position. De la même manière il est possible de régler la position du compteur. Et pour continuer à prendre un max de plaisir quelle que soit la position choisie, Triumph a eu l’excellente idée de mettre une poignée d’embrayage assistée.
Viennent ensuite les multiples options au catalogue. Elles sont plus de 120 pour ce modèle et elles vous permettront de personnaliser votre Bobber Black de manière plus ou moins importante en fonction de vos souhaits et de l’épaisseur de votre porte-monnaie. Pour vous donner une idée, il est par exemple possible de mettre un guidon haut. Je vous assure que le visuel de la moto change immédiatement. Ha oui, au niveau visuel, il y a le choix au niveau du coloris entre le noir et … le noir ! Blague à part, si le Bobber Black sera évidemment noir, il y a la possibilité de choisir entre le brillant ou le mat.
La présentation « théorique » de l’engin est terminée, il fait grand beau (on est dans le sud de l’Espagne) et mon cuir est à portée de main. On règle les dernières formalités et j’enjambe mon Bobber Black. Aoutch ! Le poids de la machine est bien présent. Il faut dire qu’avec le second disque, tout le système qui va avec, et avec la nouvelle fourche, ce sont quasiment 10 kg supplémentaires qui s’ajoutent à la machine. Bon, on verra le ressenti, mais ce détail me déplait un peu, mais la moto pèse maintenant près de 240 kg tout pleins faits.
La position est particulière, mais pas gênante ni désagréable. A la fin de la journée, je me rendrais compte que la selle est confortable sans pour autant être une référence. J’allume la moto et rapidement, je me concentre sur le compteur. Comme le reste de la moto, il est minimaliste (dans le bon sens du terme), dénudé de superflu. Si la vitesse est indiquée « à l’ancienne » grâce à une aiguille, un petit espace digital donne le reste des indications nécessaires, voire même un peu plus.
De cette façon, on a accès à deux trips, à l’horloge, au compte-tour, au contrôle de traction, aux poignées chauffantes (en option), et à la jauge d’essence. Toutes ces informations sont accessibles via un seul bouton. Simple, pratique et efficace.