
Commençons par un petit tour du propriétaire si vous le voulez bien.
La Duke 690 R est superbement équipée, en partant de l’avant on remarque tout de suite la pince de frein Brembo M50 ainsi que le grand disque de 320mm. Le tout est tenu par une superbe fourche WP (anciennement nommée White Power) qui affiche un diamètre de 43mm et est enserrée dans de magnifiques tés anodisés orange ! Du rigide quoi.
Le cadre en treillis tubulaire, gage de légèreté et de rigidité est accompagné de crash cage qui protègent le moteur et donne une bouille sympathique et racing à ce mono. En parlant du mono, celui-ci n’est ni plus ni moins que le mono le plus puissant du marché avec pas moins de 70cv ! Ça cause sévère et c’est sportif. Le moteur est très bien asservi par un drive-by-wire qui agit avec transparence et ne surprend à aucun moment, n’occasionnant qu’un léger temps de réponse lorsqu’on ouvre en grand en roulant sur autoroute par exemple, mais rien de gênant.
Pour finir de détailler la belle de Mattighofen, celle-ci souffle par un magnifique échappement Akrapovic qui fleure bon la course, et pour l’entendre un peu mieux respirer, il suffit de lui ôter la chicane qui est vraiment castratrice au niveau des décibels, mais chuuuut je ne vous ai rien dit. Au-dessus de l'échappement, on aperçoit la boîte à air, qui, par sa transparence, ajoute encore une touche de machine échappée du paddock.
Pour revenir au freinage, il est sous le contrôle d’un ABS Bosch 9M+, qui est bien sûr déconnectable, et permet des freinages de trappeur sans se déclencher trop tôt, en tout cas pour ce qui est de l’avant, l’arrière intervenant assez rapidement pour éviter les blocages intempestifs. La puissance est dans tous les cas au rendez-vous. La fourche ne plongeant pas et le transfert des masses étant très limité, il est très aisé de retarder au maximum ses freinages et de rentrer vite en courbe en toute sécurité.
Une fois installé à bord, on est agréablement reçu par une selle au confort royal et on trouve tout de suite sa place. Les commandes tombent naturellement sous les mains et le réservoir qui pouvait paraître large à l'arrêt est en fait très étroit au niveau des jambes. La vue sur le té supérieur anodisé et les commandes hydrauliques du frein avant et de l'embrayage sont magnifiques, aucune pièce sur laquelle se pose le regard ne sent le "cheap".