Les spéculations vont bon train mais personne n’affirmera avec certitude qu’il s’agit de tel ou tel modèle. Le décor est rapidement donné, une place d’armes désaffectée au Nord de l’Allemagne (Fürsten Forest) qui servait de terrain d’exercices aux 4x4 et aux chars de l’armée. Ça vous parle ? Autrement dit, il n’y a pas meilleur endroit pour tester un quad ! Mais lequel ?
Le nouveau né de la firme aux trois diapasons n’est autre qu’une évolution du YFM 700R, R pour Raptor. L’an dernier, ce modèle avait fait l’objet d’un essai détaillé (article).
Svelte, athlétique et racé, ce nouveau Raptor adopte un style très affirmé et révélateur de performances de haut niveau. De construction légère d’apparence mais très rigide, il présente un poids (tous pleins faits) de 192kg, une plume parmi les géants de la production actuelle. En regard de sa motorisation (686cc), le ratio poids/puissance est des plus intéressants.
Les nouveautés sont importantes mais peu perfectibles visuellement. Nous parlerons ainsi plutôt d’une évolution ou d’un perfectionnement technique du Raptor. Cependant, il offre un équipement de haut niveau pour des performances encore plus poussées. Au menu, nous pouvons parler du moteur et de son injection EFI électronique nouvelle génération, du renforcement du châssis hybride (alu/acier), de la fourchette de changement de vitesses plus simple et allégée, de sa nouvelle suspension (avant/arrière) avec amortisseur à gaz pressurisé (entièrement réglable sur la version Special Edition), de son nouveau frein arrière (étrier équipé de deux pistons à l’instar du modèle YFZ450R), ...
En ce matin du 5 juin 2012, les pilotes présents sur le terrain militaire de Fürstenau (DE) trépignent d’impatience à l’idée de chevaucher l’athlète. Dans sa livrée bleu/blanc, la version standard correspond à la livrée "Yamaha Racing", tandis que la version spéciale (SE) arbore un mix de grenat et de noir du plus bel effet (bleu/blanc également disponible). Le Raptor 700 SE se destinant à l’élite des quadeurs, le parc d’essai ne se composera donc que de la version standard, bien suffisante !
Chacun s'approprie un Raptor 700. Le terrain de Fürsten Forest est vaste et hostile. La présence d’un guide est indispensable. Tantôt parcours typé enduro, tantôt spot sablonneux, il y en a pour tous les goûts.
Les chemins de Fürsten Forest sont jonchés de trous, de dépressions, de sauts, de dévers, de cailloux, ... Le terrain est gras; des trombes d’eau se sont abattus les jours précédents. Grandes flaques et boue sont de la partie. Quant au soleil, il se montre discret mais présent. Peu importe, les conditions sont optimales.
La prise en main se déroule parmi les dunes de sable. Facile, le Raptor 700 est un vrai jouet ! D’une moto, l’on dirait que c’est un vélo. Les rapports se passent aisément, la boîte est précise et ne demande aucun effort. Le moteur répond à la moindre sollicitation de la gâchette des gaz. Il ne cogne pas et se montre d’une souplesse incroyable pour un monocylindre. Très souvent, le deuxième rapport suffisait à élancer la bête. La motricité est parfaite; l’axe rigide sur lequel reposent les deux roues arrière transmet parfaitement la puissance et le couple du moteur. On s’étonnera d’ailleurs des capacités du Raptor dans les endroits boueux. La suspension est sèche mais pas pour autant inconfortable; on s’accorde volontiers des passages très rapides (> 80 km/h) sur des bosses en restant assis sur l’épaisse et étroite selle. A de pareilles vitesses, l’erreur de pilote ne pardonne pas. Bien que la suspension filtre parfaitement les imperfections du terrain, la direction (non assistée) couplée au très rigide châssis informe très précisément de tous les paramètres.
Malgré ses apparences de quad hypersport, le Raptor 700 ne se montre pas si radical à la conduite, son comportement est sain. Nous ne dirions pas pour autant que la maîtrise du Raptor s'assimile à un jeu d’enfant ! Il faut des bras de fer et une bonne dose de sang froid pour ouvrir les gaz en grand.
Le Raptor 700 envoie du bois, et du gros. Quand le monocylindre se déchaîne, les roues arrières arrachent le terrain. Des vitesses inavouables sont atteintes en un temps record. En pleine accélération et même sur le troisième rapport, il suffit de tirer sur le guidon pour partir en wheeling, c’est dire !
Pour freiner toute cette cavalerie, Yamaha a su trouver le bon équipement. C’est à la marque Nissin que les concepteurs du Raptor ont eu recours. Le freinage est assuré par un disque de frein par roue sur le train avant (et un sur l’axe à l’arrière). Puissance et feeling sont au rendez-vous ! Décélérer fortement sans bloquer les roues est possible. Notons au passage que le quad ne subit pas de plongée désagréable lorsque l’on saute sur les freins.
D’une redoutable précision et d’une puissance inouïe, ce Raptor promet de beaux chronos dès qu’il sévira en compétition. Mais pas seulement ! Pour une utilisation "loisirs", il y a de quoi se faire plaisir. La glisse, pas de souci ! On déhanche et l’on donne des gaz. Les kilomètres de virages pris en pleine dérive, nous ne les comptons plus sur les doigts de la main. Pour le franchissement, évidemment, avec deux roues motrices, on s’abstiendra. Toutefois, on s’étonnera de sa motricité dans les endroits difficiles; sa légèreté et son agilité n’y sont pas pour rien.
Son prix d’environ CHF 14’500.- est, somme toute, raisonnable en comparaison de la concurrence à transmission intégrale. Et, réjouissez-vous, ce nouveau Raptor est disponible de suite !
Pour qui veut des performances de haut niveau et beaucoup de fun, le tout conçu de manière rigoureuse et homogène, nous proposons sans hésiter le Yamaha YFM 700 Raptor !
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