
Faire un petit tour de moto, rien de mal en soi. Souffler un peu, décompresser, se vider la tête après la journée de boulot et profiter du paysage. Se perdre dans ces virages qui s’enchaînent depuis Cossonay et qui s’étirent langoureusement jusqu’au col de Mollendruz... Pour ensuite redescendre par Vaulion et Romainmôtier. Les montagnes enneigées et le soir qui tombe en toile de fond. C’était tellement beau ce dimanche !
En soi, la meilleure des idées qui soit. Mais plus maintenant.
J’ai pensé au message de Jean-Michel Bayle, qu’on ne présente plus. Multiple champion de motocross, de supercross, coureur en Grands Prix 250 et 500, vainqueur de course d’endurance. Monsieur Bayle a la justesse et la conviction de ses opinions.
Ne pas rouler ni s’entrainer.
Pour ne pas s’exposer, ni exposer les autres.
Et chuter ou avoir un accident n’est pas une option dans la situation actuelle des systèmes de soins.
Alors, j’ai mis de côté ma frustration. Et pensé à mes parents.
Le soupir a alors fait place au début d’un sourire, tandis que la voiture s’arrête devant mon immeuble.
Depuis « l’état de nécessité » a été décrété.
Vous êtes un grand Monsieur, Jean-Michel.