
Les pilotes de Grands-Prix ne sont pas taillés dans le même bois que le commun des mortels… Cal Crutchlow vient d'en faire la démonstration après avoir pris le départ du Grand-Prix de France suite à un highside qui en aurait laissé d'autres longtemps sur le carreau.
Mais laissons le pilote britannique nous expliquer sa chute : « J’étais en colère lors de la Q.1, car je n’étais pas encore qualifié. Alors j’ai attaqué et comme tout le monde l’a vu, j’ai perdu l’arrière. J’ai pourtant coupé les gaz, mais la roue arrière a continué à être entraînée. J’ai donc été catapulté de ma moto. Enfin, on dira que c’est ma faute. Quand je me suis reçu sur le dos, je ne pouvais plus du tout respirer. Le drapeau rouge a mis un moment avant d’être sorti, des motos me sont passées près alors que je ne pouvais pas bouger et les commissaires ont été en danger. Enfin, ils ont fini par le sortir, en même temps que le drapeau à damiers de la séance… ».
Cal explique la raison de ses blessures et là encore, pas de langue de bois : « les airbags ne se sont pas déclenchés car chez Alpinestars, ils ne se déclenchent qu’une fois. Or j’avais chuté lors de la FP4 et j’ai enchaîné la Q.1 sans changer de combinaison. C’est de ma faute ».
Enfin, le britannique évoque ses blessures qui ne l'ont pas empêché de prendre le départ et de signer une respectable huitième place : « avec les airbags, j’aurais eu moins de lésion à la hanche, ma nuque aurait été mieux protégée et je n’aurais peut-être pas eu du sang dans mes poumons. Le matin je suis retourné sur le circuit en quittant l’hôpital. Je voulais courir, ce qui affolait tout le monde. Sinon, c’est dommage car comme j’étais normalement plus rapide que Petrucci, j’aurais pu finir sur le podium. Je n’ai pas trop forcé car une nouvelle chute m’aurait causé des problèmes… Mais j’allais assez bien sur la fin alors j’ai attaqué quand même pour remonter huitième. C’est dommage cette chute… »