
Après de nombreuses heures de travail, il en ressort un pur café racer baptisé "Silver Eagle". Cette préparation est la quintessence de tout le savoir-faire du garage Lucky Motos concentré en un véhicule. C’est aussi le lien entre l’ancienne génération (le patron) et la nouvelle (les mécanos), toutes deux réunies en un véhicule, symbole du caractère et de la personnalité de Lucky Motos.
La Silver Eagle est la représentante d’une série de plusieurs restaurations que Lucky Motos a déjà à son actif, dont une Dniepr et d'autres anciennes Yamaha.
L'agent fribourgeois aimerait développer cette branche de la customisation. Le moins que l'on puisse faire est de les encourager, car au vue du résultat présenté dans cet article, il serait bien stupide de s'arrêter après un tel succès et dans un si bel élan !
Pour ce projet, nous nous sommes inspirés des vieux Café Racer typiques des courses de côte avec aussi quelques clins d’œil à l’aviation, tout en conservant le côté simpliste et authentique de ces vielles machines.
Dans un premier temps, l’assiette de la moto a été basculée sur l’avant, rendu possible par la pose de deux amortisseurs arrière Öhlins plus long que l’origine ainsi que des ressorts de fourche plus court à l’avant. Enfin, les roues ont été remplacées par des modèles à rayons de 17 pouces. Tout ceci permet d’obtenir une moto plus agile avec une ligne plus typée Café Racer. Nous avons ensuite démonté l’ABS et inversé les fourreaux de fourche ; l’étrier de frein se trouve désormais contre l’avant, conception utilisée sur certaines motos d’époque. Les maîtres-cylindres de frein avant et arrière de chez Brembo sont repris d’une Yamaha R1 modèle 2007.
L’injection électronique, remplacée par un carburateur Keihin FCR41 monté sur une pipe d’admission entièrement soudée à la main, est un vrai régal pour les yeux et les oreilles. Accordée à une ligne d’échappement Two Brothers, La sonorité du moteur, ainsi que les odeurs d’hydrocarbures dégagées par les gaz d’échappement lui donnent un caractère unique et nous rappelle la belle époque ou les normes de bruit et de pollution n’étaient encore pas d’actualité. Les carters moteur viennent, eux, de chez Matt Black Design, préparateur espagnol de renom. Les caches soupapes, les câbles de bougie et le filtre à air BMC rouge renforcent le côté ‘’racing’’ de la bête. Les commandes reculées sont entièrement faites à la main, le changement des rapports étant désormais inversé et la transmission par courroie a été remplacée par un système à chaîne.
La tête de fourche, la coque arrière ainsi que le réservoir emprunté à une Yamaha XS650, ont été choisis et peints dans le but de rappeler le côté ‘’aviation’’ commun aux carlingues des vielles machines que l’on peut apercevoir dans les airs. Aspect renforcé par les durites de frein en acier inoxydable, la selle en cuir sur mesure et les graphiques japonais signifiants ‘’Café racer’’. La visserie est, elle, assurée à de nombreux endroits (encore un clin d’œil à l’aviation).
Le tableau de bord très épuré ainsi que le compte-tours analogique donnent la sensation d’avoir traversé les âges. La partie électrique ainsi que la batterie ont été déplacés sous la coque arrière afin d’épurer encore davantage la ligne. Le reste des accessoires (leviers, platines repose-pieds, support de plaque latéral, etc..) piochés dans les catalogues des plus grand manufacturiers tels que Rizoma, Lightech ou encore LSL, ont été sélectionnés judicieusement.
Bien entendu, la réalisation de ce projet a demandé beaucoup de réflexion et d’heures de travail. La collaboration avec des entreprises compétentes tels que Cesa Création pour les graphiques, Beboux Atelier Mécanique pour les pièces usinées, Carrosserie Schindler pour la peinture ainsi que la Sellerie du Bourgo pour la selle sur-mesure, ont grandement contribués à la réalisation de ce projet ! Un grand merci à eux !