
Nous roulons toute l’année sur un Night Rod Special 2008 monté comme il se doit... Le truc, c’est que quelques semaines avant de partir, nous avons fait une petite virée de deux jours et nous avons pu nous rendre compte qu'un sac à dos et un sac de réservoir n’allait pas suffir pour 6 jours si nous voulions ramener quelques menus souvenirs de la ville éternelle!
A l’arrivée chez le concessionnaire, on me remet les clés et on me demande de patienter, car quelques explications seront nécessaires... Je suis surpris et je réponds que les vitesses sont à gauche et que les freins sont à droite, blah blah blah.
"Oui mais pas seulement", dixit mon interlocuteur.
Ah, bon...
Arrivés à la machine, je comprends tout de suite mieux. Niveau équipement, c'est digne des voitures allemandes ! Radio, intercom, CB, régulateur automatique de vitesse (cruise control), poignées chauffantes, câle-pieds passager réglables en hauteur, et j'en passe. Le gentil vendeur m'explique tout en détail et me demande si je veux les casques de l'intercom et les sacs qui vont avec les top cases. Pourquoi pas, nous ne sommes plus à ça près !
Une fois les explications terminées, je me mets au guidon. Wahou, 417kg c’est pas léger ! Je manque d'ailleurs de la mettre à terre en sortant du magasin. A ce moment là, je me demande vraiment dans quelle genre de galère je me suis mis.
Allez, moteur! L'Electra Glide s'élance et c'est la surprise. Une fois lancé, le montre (oui, parce que c'est un vrai monstre) devient super agile et super maniable au vu de son gabarit. On remerciera le châssis revu et la fourche incroyablement précise contrairement aux anciens modèles. Bon... apparemment et malgré mes premières impressions, tout pourrait finalement bien se passer !
Nous prenons l'autoroute afin de ramener la machine à la maison, et cela me permet de voir ce qui m'attend sur les prochains jours. Là encore la machine est bluffante. Le pare-brise et les boucliers font parfaitement leurs offices et ce malgré ma grande taille (1m88). L'Electra Glide ne tire pas sur les bras et le casque ne colle pas au visage. L’effet pervers, c’est que je n'ai aucune sensation de vitesse. Sans m’en rendre compte je suis déjà à 150 km/h, alors que je suis parti en mode balade.
Je décide donc de tester le régulateur de vitesse. Là encore, tout se passe parfaitement. La moto se cale à la vitesse demandée et n'en bouge pas d'un iota. Le bouton au guidon permettant d'augmenter ou de diminuer la vitesse est extrêmement préçis, un régal.
Nous utilisons donc les sacs fournis par le concessionnaire. Ils rentrent parfaitement dans les caisses et le tout ferme à clé, ce qui n'est de loin pas négligeable. Nous découvrons également une prise 12V pour charger les smartphones et autres accessoires électroniques ! Harley-Davidson a bien changé de clientèle, me dis-je alors...
Une fois l'Electra Glide chargée, nous avons donc trois sacs pleins pour 6 jours et bénéficions encore d’un porte-bagages vide pour le retour et les fameux achats.
Départ mercredi matin à 6h00. Comme lorsque nous l'avons récupérée chez le concessionnaire, son comportement autoroutier est exemplaire. Je me surprends même à mettre les pieds sur les crash bars et avoir ainsi une position du genre "je suis dans mon canapé".
Au fil des kilomètres, j'appréhende quand même la montée au tunnel du Grand-Saint-Bernard, ne sachant pas ce que valent les freins et la tenue de route en courbes. Là encore, c'est une excellente surprise qui m'attend. La moto se positionne parfaitement en courbe, ne guidonne pas et freine parfaitement (pour un cruiser de 417kg, ce n'est pas une Hayabusa on est d’accord). L'examen du passage montagneux est donc réussi.
Arrivés sur les routes italiennes, ma femme me fait aussitôt remarquer qu’elle ne regrette pas du tout la location de cette moto! En effet, l'Electra Glide absorbe les nids de poule et les bosses aussi bien que possible. Le confort est donc au rendez-vous malgré une route laissant parfois à désirer.