Les autres membres de mon team sont tous bien arrivés et même Jean-Paul avec son épaule en rade et Jérôme et sa Super Ténéré incontinente sont également de la partie.
Après une copieuse assiette de pâtes et quelques discussions avec des connaissances qui arrivent au fur et à mesure, je décide de rentrer chez moi plutôt que de dormir sur place comme j’avais prévu initialement.
Après une vingtaine de kilomètres, je me rends compte que ça ne va pas du tout, je n’arrête pas de m’endormir en roulant. Je prends la première sortie et je fais une sieste d’une bonne demi-heure sur un banc. A mon réveil, je tombe sur trois Italiens qui ont dû faire la même chose. Un Red Bull, un peu de chocolat et je repars.
Ça se passe plutôt bien jusqu’à ce que je commence la montée vers le tunnel du Grand Saint-Bernard. Je sens que ma moto se comporte à nouveau de façon bizarre... Quand je m’arrête pour contrôler, le pneu arrière est complètement plat et bouillant. En voulant sortir le compresseur, je constate que l’adaptateur pour l’allume-cigare s’est cassé dans le sac.
Du coup, je dois démonter la selle et brancher le compresseur directement sur la batterie. Je n’avais plus que 0.5bar dans le pneu. N’ayant absolument aucune envie de m’amuser à changer tout seul un pneu après deux nuits blanches, je décide de continuer ainsi et de m’arrêter régulièrement pour le regonfler si nécessaire.
Au péage, je réalise que j’ai perdu ma carte "10 courses" pour le tunnel. Il me faut encore débourser 15 €uro... La dèche !
Une fois en Suisse, je m’arrête environ tous les 30 à 40 kilomètres pour regonfler mon pneu arrière, quand c’est possible à une station sur l’autoroute.
J’arrive chez moi finalement vers les 22h00. On ne m’y reprendra pas ! Jamais je ne referai le HAT Extrême ! JAMAIS ! Je le jure sur la tête de Lemmy ! En tout cas pas avant l’année prochaine.