« The Super », la StreetFighter ultime par Roland Sands Design (RSD)

Pour être honnête, et honte à moi, je ne connaissais pas Roland Sands, ni la compagnie qu’il a créée, Roland Sands Design (RSD). Féru de casques, même un énigmatique « RSD » sur le heaume haut de gamme Race Star du fabricant Bell n’est pas parvenu à attiser ma curiosité… Jusqu’à ce que le collègue Patrick mentionne ce nom/fabricant dans le récent guide d’achat Ténéré 700/Tracer 700. 

Petit aparté bio, pour commencer :

Né en 1974 en Californie, ce futur quinqua de Roland Sands a déjà vécu plusieurs vies. Tout d’abord, comme pilote professionnel, il a couru le championnat américain en catégorie 250GP (sur des bicylindres 2 temps), qu’il a remporté en 1998 à l’âge de 24 ans. Ensuite Roland Sands Design est né à la fin de sa carrière de pilote, avec comme leitmotivs, la conception et la prépa de motos gavées de performance et bourrées de style.

RSD est devenu ainsi au fil des années un préparateur et accessoiriste prolifique, qui figure parmi les plus influents du monde de la moto. Ne s’arrêtant pas là, Roland Sands a créé la « Super Hooligan and Hooligan racing », une série d’épreuves de dirt track très populaire et durant laquelle les pilotes sur Indian Scout et FTR, Harley-Davidson XG750, Ducati Scrambler voire Triumph Scrambler et KTM 790 s’affrontent comme des chiffonniers. Fin de l’aparté.

Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est cette « The Super », présentée récemment dans les pages de notre confrère CycleWorld.com. Et créée spécialement par RSD pour un client avec beaucoup de moyens et de goût…

Le résultat ?

Une beauté.

Splendide.

Brute. Épurée. Sculpturale.

Superlative.

On vous laisse un moment avec les photos - une image valant mille mots.

Petit aparté technique :

Pour donner vie à cette « The Super », RSD est parti d’une Ducati Superleggerra 1199 de 2014, cubant 1198cm3 et délivrant 200 CV grâce à la greffe d’un échappement Akrapovič de toute beauté. Dans un élan poétique, nos confrères ont comparé ces tubulures serpentant sur le flanc droit à un gros python de titane prêt à étreindre et étrangler le moteur… Une impression à l’opposé de leur rôle dans la réalité.

L’équipement est haut de gamme et les composants, de toute beauté, à l’instar des radiateurs Febur, créés pour les Superbikes et enserrant comme un écrin le cylindre de devant. Exit le carénage de la moto donneuse, exit l’inutile, le superflu. On ne garde que l’essence brut du design. On greffe le bon, le beau (vues l’écope de frein et la tête de fourche minimaliste ?), le meilleur. Et le résultat fait penser à un prototype d’usine.

Une réminiscence de ces monstrueuses superbikes décarénées des années 80 aux mains des Eddie Lawson, Freddie Spencer et autres Wayne Rainey… La masse finale de l’engin serait de 339 livres à vide (153 kg) contre 366 livres (165 kg) pour la Superleggerra de départ. Une super légèreté que mettront en valeur superbement les jantes Marchesini... Pour couronner ce pur chef d’œuvre et business oblige, RSD s’est fendu d’un t-shirt commémoratif en édition limitée et d’une vidéo.

Petit aparté historique:

Avec cette « The Super », Roland Sands Design n’en est pas à sa première réalisation sur une base d’un modèle importé par Ducati North America. En effet, l’importateur lui a demandé « sa » vision de la supermotarde ultime, en partant d’un modèle réputé pour être « couillu » et agité du bocal notoire, la Hypermotard. Là encore, on vous laisse apprécier le résultat en image.

RSD a aussi « travaillé » sur la Diavel ou encore des Panigale. On vous laisse découvrir les réalisations en visitant leur site…