
Les circuits représentent donc les derniers havres de sécurité. Par leurs encadrement et infrastructures médicalisés, leur grip, leurs dégagements multiples et tracés variés, ils sont le terrain idéal pour travailler sa technique et maîtriser des fondamentaux, ce qui peut ensuite être (bien) utile une fois de retour sur la route. Leur credo ? Progresser et se faire plaisir.
Lettre ouverte pour une boucle fermée.
Vous avez longtemps hésité mais ça y est, c’est décidé ! Une fois ce pas franchi, la boule au ventre s’installe, mélange de peur et d’excitation. Oui mais avec qui s’initier au circuit ? Dans un premier temps, il faut privilégier les organismes qui mettent l’accent sur la pédagogie et la formation, favorisant les aspects sécuritaires, la technique (freinage, regard, position, travail du corps, etc) et les trajectoires. Ensuite il faut chercher ceux avec des coachs diplômés, des marshals en piste pour réguler et sécuriser les sessions. On a testé les trois organisations suivantes, réputées pour la teneur pédagogique et les aspects sécuritaires de leurs programmes : Cornu Master School (Anneau du Rhin), AcidTracks (Vaison Piste) et Tortue Team (Circuit du Luc). Les débutants y sont choyés, pris en charge de la première à la dernière session, avec des séances de débriefing et de suivi tout au long de la journée ou du stage.
Quant aux motos, on y croise roadsters, sportives, trails routiers, néo-rétros, voire même des customs.
La route n’est pas un circuit, c’est une lapalissade.
Faire de la piste nous fait progresser sur la connaissance et maîtrise de notre moto ; on apprend à cerner ses limites de freinage, d’adhérence, à poser son regard, etc. Et à nous connaître nous-mêmes, à être humble. On y peaufine sa technique, ses fondamentaux, avec au final une plus grande marge de sécurité pour la vie de tous les jours. Paradoxalement, avoir roulé dans l’environnement sécurisé du circuit peut aussi faire prendre pleinement conscience des dangers de la route.
Le circuit est un environnement sécurisé dans lequel on apprend à se connaître, à connaître sa moto, à cerner ses limites (les siennes et celles de la moto). Le circuit devrait donc (presque) être un élément supplémentaire dans l’arsenal sécuritaire et un passage obligé pour chaque motard. L’assurance et la marge de sécurité qu’on y acquiert est une chose. Notre comportement sur route, quant à lui, est de la responsabilité de chacun.
Une chose est sûre : un petit tour sur circuit, et vous n’appréhenderez plus la route comme avant.
A Guillaume D.