
Aujourd’hui, les partisans de la petite reine, l’ATE, remettent le couvert en ressortant un dossier qui avait fait polémique l’an dernier et qui dénonçait le fait que les deux-roues motorisés puissent se stationner sur les trottoirs sous certaines conditions, notamment qu’un passage suffisant pour une poussette soit disponible par exemple.
L’ATE a donc mis en avant sa pétition et ses 994 signataires sur la table du nouveau Ministre des Transports, Serge Dal Busco, afin qu’il puisse statuer sur ce sujet. Le TCS de son côté a également déposé sa pétition et ses 5’044 signataires en faveur des utilisateurs de deux-roues motorisés.
Toutefois, il sied de préciser que Genève applique une certaine tolérance en la matière, notamment car les places de parcs mises à disposition des deux-roues motorisés sont clairement insuffisantes « 8’500 » pour 55’000 véhicules immatriculés.
« Il est en effet nécessaire d’apporter enfin une certaine clarté sur les pratiques en cours et d’assurer la sécurité des piétons. Cette nouvelle directive cantonale pose en effet des problèmes de sécurité majeurs, notamment pour les piétons les plus fragilisés. L’espace réquisitionné par ces véhicules est extrêmement envahissant sur un trottoir et il gène les flux de tous les piétons alors que ce mode de transport doux devrait être au contraire encouragé. De plus, ils forment un obstacle de cheminement infranchissable pour certaines personnes à mobilité réduite (PMR). La durée du stationnement n’étant pas limitée, cet encombrement du trottoir peut en outre durer plusieurs semaines. Rappelons également que, pour atteindre le stationnement qu’il vise, le conducteur d’un deux roues motorisées va circuler sur le trottoir, chose non seulement interdite par la loi mais dangereuse et stressante pour tous les piétons, plus particulièrement pour les PMR et les enfants. Il est important que les trottoirs restent des lieux dévolus seulement aux piétons, pour ne pas poser des problèmes de sécurité majeurs. »
Toutefois lorsque nous lisons leurs revendications, nous nous demandons si ce n’est pas l’hôpital qui se moque quelque peu de la charité.
Alors Mesdames et Messieurs de l’ATE, il faudrait avant tout balayer devant votre porte avant de vouloir partir à la chasse aux vilains utilisateurs de deux-roues motorisés. Nous nous expliquons, comme ça vous comprendrez enfin, du moins nous l’espérons…
Circulation sur les trottoirs : Effectivement, ceci est interdit, mais pas seulement aux deux-roues motorisés, mais à tout les véhicules, y compris les cycles. Oui oui, vous ne rêvez pas, allez, nous sommes sympa et vous aidons: Chiffre 605.1 de la LAO (40.-). Nous pourrions également ajouter que vous ne devez pas circuler à contre-sens, que vous devez respecter les stop, que vous devez toujours tenir votre guidon… Bref, si vous faites un tour dans la LAO (Liste des Amendes d’Ordre) du côté des chiffres « 600 », vous constaterez que vous disposez d’une belle panoplie pour que nos pandores puissent rapidement vous rappeler à l’ordre en vous verbalisant.
Concernant le stationnement gênant qui pourrait devenir un obstacle : Vous êtes également dans le faux, puisque vous aussi en tant que cycliste vous devez prendre les précautions nécessaire afin de ne pas gêner les autres usagers de la chaussée (route et trottoir). Allez faire un petit tour dans l’OCR et vous constaterez que vous aussi vous n’avez rien à faire sur les trottoirs, notamment devant les accès d’immeuble, en prolongement des passages piéton…et ainsi de suite.
Vous voyez, au final nous rencontrons les mêmes problèmes que vous, le manque de place pour une mobilité plus douce.
Donc si nous vous prenons au mots, puisque vous aimez bien lancer des débats pour pas grand chose au final, sauf si ce n’est pour vous faire de la publicité gratuite « Il est important que les trottoirs restent des lieux dévolus seulement aux piétons ».
Soit, alors que faites-vous sur les trottoirs avec vos vélos cadenassés à tout va ? Avec des vélos épaves à tout les coins de rues du canton.
Et ne dite pas que ceci est faux, puisqu’il existe même une fourrière spécifique aux vélos, tant les problèmes que vous créez deviennent importants pour les usagers des trottoirs.
Vous voyez, vous aussi vous pourriez être la cible d’une partie des usagers de la route. Au final, nous devrions également lancer un appel au conseil d’Etat afin de les sensibiliser sur la problématique de la prolifération des vélos à Genève. Et demander également à ce que tous moyens de transport qui utilisent la route et ses périphéries, soit immatriculé et taxé en conséquence, ceci dans le but de pouvoir aménager des espaces spécifiques à son moyen de déplacement et de stationnement. Ainsi, nous serions tous sur un pied d’égalité et il n’y aurait plus de jalousie de votre part et vous pourriez enfin vous atteler à la problématique des utilisateurs de votre moyen de transport.
N'hésitez pas à prendre part au sondage de la Tribune de Genève afin de faire entendre votre voix sur ce sujet.
Vive l’équité entre les modes de déplacement !
ABE