Wheels & Waves 2017 - De la gomme, des machines et des barbes [Part two] [page 2]

Quatrième jour

Nous sommes déjà samedi (soupirs), le jour des rides proposés par les organisateurs. On va les bouder car on commence à bien les connaître. On opte plutôt pour des balades perso en poussant dans l’arrière-pays.

En tendant l’oreille, l’on entend parler d’un coin pas trop touristique, couronnée d’une petite montagne avec une très belle vue à 360 degrés sur l’Espagne, Biarritz, l’océan ; le tout saupoudré de chevaux sauvages. Chers amis motards, nous n’avons pas été déçus : l’endroit  est superbe ! Si vous voulez la retrouver, cette montagne, c’est direction Itxassou, puis le sommet de l'Artzamendi. Les routes rétrécissent à vue d’œil et le pourcentage de pente ne cesse de croître. Vous ne pouvez pas le rater !

Des lacets, des chevaux sauvages, des petits restaurants délicieux, des potes… Que demander de plus !

Le chemin du retour nous poussons en Espagne en direction de Pampelune via Saint-Jean-Pied-de-Port – magnifique série de virolos pendant le trajet – avec une pause pour déguster des spécialités locales au pied des montagnes. Retour par Saint-Jean-de-Luz et son petit port de pêche. Le Wheels, c’est toujours le moment dans l’année où il y a plus de motos sur les routes que de tous les autres usagers cumulés. La balance est inversée et il règne un respect mutuel d’usagers qui fait plaisir à voir

Sur le chemin du retour, nous rejoignons nos amis les Dandy Riders au Village, où ils ont un stand et présentent leurs produits. C’est enfin l’occasion de discuter le bout de gras avec David Chapuis, de Pure Motorcycles, qui, agenda de ministre oblige, n’était pas là durant notre passage au pays des cigales en mai. Mais il avait à ce moment une noble tâche : faire figurer une préparation japonaise – la seule – durant les Bikers Days de Cogolin. Il est à noter que l’homme est courageux.

C’est samedi et c’est plein à craquer.

Sa marque n’est pas un atelier qui s’est ouvert récemment en profitant de la vague. C’est une de ces échoppes qui existait bien avant la mouvance actuelle et c’est justement cela ce qui nous intéresse. De plus, elle est connue et même réputée, alors ni une ni deux on cause !

Davolo : Alors David, parle nous de Pure et de ton histoire !

David : Pure, c’est une histoire qui ne date pas d’aujourd’hui, cela fait plus d’une vingtaine d’années que je retape des vieux jouets, j’ai commencé avec des Vespa, j’avais 18 ans. J’en ai accumulés, je les ai restaurés, je les collectionnais, j’étais boulimique, vraiment. A 25 ans, je montais mon magasin, j’ai importé des Vespa d’Italie que je vendais, restaurées à des collectionneurs de la France entière.

Au bout de vingt ans, j’ai fait le tour de la question, je roulais déjà avec un vieux 500 Four, avec cette bécane l’univers moto s’est naturellement ouvert à moi. Et puis deux, puis trois, puis quatre, j’ai fait le même cursus qu’avec les Vespa qu'avec des motos. Aujourd’hui est arrivé la mode du custom et du café racer. C’est une autre vue de la moto, je suis avant tout collectionneur, j’aime les motos authentiques, d’origine, c’est le cas de celle sur laquelle je suis assise, cette quatre pattes.

Mais il y a d’autres ouvertures d’esprit avec des motos beaucoup plus rock, plus dans l’air du temps. Et c’est aussi un plaisir de travailler des modèles complétements relookés et de les changer radicalement.

Davolo : Parle nous de la moto que tu as engagé sur la Punks Peak !

David : Cette moto, c’est une moto que j’ai faite en 2014 pour le custom show de Vérone. Cette moto m’a été suggérée par le Rad Magazine (magazine Français), c’est une moto que j’ai faite sur mon univers, sans cahier des charges précis. J’y ai un attachement particulier. En venant à Biarritz, je pensais la rouler et puis j’aime bien mon vieux quatre pattes qui est là. Je suis depuis quelques années en très bon rapport avec Alpinestars, je leur ai fait déjà des motos il y a quelques années pour un pilote GP qui s’appelait Jamie Robinson et cette année ils ont fait venir Randy Mamola, et ils sont naturellement venus vers moi pour leur prêter une moto, du coup celle que j’avais et que je ne roulais pas.

Davolo : As-tu des projets en tête ?

David : Mon vrai projet, c’est mon mode de vie, j’espère qu’il soit encore plus agréable, et ce, grâce à l’usine (L’usine Concept Ctore à Saint-Raphaël), en faire un lieu de vie et de partage encore plus agréable qu’il ne l’est maintenant. Des motos, j’en fait et je vuex encore en faire, j’ai des projets plein la tête et des pièces plein les tiroirs, mais c’est cette usine et les gens qui gravitent autour qui me passionnent et me font vibrer ! (voir notre article sur les Dandy Riders)

David sur une CB 750 K0 full origine, contre-pied aux prépas présentes