
La Guardia di Finanzia, institution bénéficiant de forts pouvoirs, qui s'occupe de gérer les crimes financiers en Italie, serait en train de s'intéresser de près à MV Agusta quant à l'utilisation des cotisations sociales qui auraient été prélevées des salaires des employés mais utilisées à d'autres fins.
En effet, le système italien est assez proche de ce que l'on connaît en Helvétie. Un employeur a l'obligation de prélever les charges sociales sur les salaires des employés, et d'y ajouter sa part avant de verser le tout aux institutions qui gèrent ces fonds de pension.
Or, selon un rapport de Varese News, la Guardia di Finanzia a constaté que MV Agusta n'a pas contribué aux pensions de ses employés entre 2013 et 2015, bien que les cotisations aient été prélevées des salaires.
Ces montants, dont le total approcherait les 13 millions d'euros, auraient servis au paiement de sous-traitants. Depuis, le constructeur se serait un peu mis à jour, mais le solde à verser approcherait les 7 millions d'euros.
Le constructeur de Varese s'est fendu d'un communiqué de presse laconique indiquant qu'ils avaient toujours respecté les obligations fiscales et que ce cas fait l'objet de renégociations et de rééchelonnement dans la mesure où la loi l'autorise.
Mais, la Guardia di Finanzia ne s'est pas arrêtée là, ses inspecteurs se sont également intéressés au cas de Giovanni Castiglioni suite à des irrégularités figurants sur la déclaration de revenus. A ce titre, deux de ses Ferrari ont été saisies.
Il est clair qu'avec ce genre d'actualités, les nouveaux investisseurs soient un peu frileux pour investir des fonds chez MV Agusta… Et il semblerait que les deux tiers des fournisseurs de MV devront accepter la restructuration proposée par la Cour qui leur imposerait une réduction de 30 à 40% de leur dette.
Depuis, certains fournisseurs ont cessé de travailler avec le constructeur de Varèse et d'autres ont commencé à demander des paiements en avance avant la livraison des pièces.
Wait and see.