
Naturellement, une page esthétique se tourne ; la GSX-R1000 présente une nouvelle ligne, avec des traits acérés au profit de l'aérodynamisme. Toutefois, nous ne sommes pas dans l'exubérance de la concurrence, la Yamaha R1 et la Kawasaki ZX-10R en ligne de mire. Si c'est pour maintenir un prix contenu en passant par une économie sur le design pour de plus gros investissements dans d'autres domaines, nous ne dirons pas non.
Un tout nouveau moteur quatre-cylindres de plus de 200cv prend place dans le châssis alu. Il répond évidemment aux nouvelles normes Euro4. Suzuki compte bien s'affirmer à nouveau sur les circuits du monde et ne se cache pas d'avancer le slogan "Own the racetrack". La plus légère des supersportives à quatre-cylindres (moins de 200kg) et la plus puissante des GEX (plus de 200cv), c'est ce dont Suzuki se targue.
Côté technologies embarquées, la Suzuki GSX-R1000 sort l'artillerie lourde : antipatinage réglable sur dix niveaux, ABS racing de dernière génération, commande de gaz ride-by-wire, plusieurs modes de pilotage, launch control, quickshifter "up and down", une distribution par linguets (un brevet Suzuki pour augmenter le régime maximal).
Le châssis, cadre et bras oscillant, sont entièrement conçus en aluminium. La suspension fait confiance à Showa avec des éléments BFF et BFRC que l'on retrouve aussi sur la dernière Kawasaki ZX-10R. Les pneumatiques, eux, proviennent de Bridgestone, modèle RS10. Et, comme d'habitude chez les supersportives de la marque, Brembo assure le freinage. Si Suzuki ne l'a pas équipée de suspensions à assistance électronique, c'est sûrement pour contenir la prise de poids et le prix de la machine.
Encore à l'état de prototype, il n'est pas encore indiqué de date de commercialisation ; Suzuki indique qu'il y a encore quelques améliorations à apporter. Le Suzuki Endurance Racing Team (SERT) ne sait même pas s'il aura la chance d'aligner un millésime 2016 sur la grille de départ...