
Tout le monde a gagné ! D’un côté, les deux associations, qui avaient assigné le Circuit de Bresse en justice, ont accueilli comme une « victoire contre les nuisances sonores » le jugement rendu à la mi-janvier par le tribunal de Chalon ( lire notre édition du jeudi 12 mars ). De l’autre, la structure dédiée aux sports mécaniques, basée à Frontenaud, estime qu’il s’agit d’une « excellente nouvelle pour nous ».
Soucieux de son image, le Circuit de Bresse a organisé vendredi après-midi une conférence de presse afin de faire entendre sa petite musique concernant le jugement. Oui, le tribunal l’a condamné à « prendre toutes les mesures appropriées » pour que les émissions sonores soient en conformité avec la loi. Mais « c’est ce qu’on fait déjà, et on ne peut pas faire plus », ont souligné le PDG Christian Demigneux, le directeur Stéphane Deschiens et l’avocat Luc Robert. « Le jugement a été rendu sur la base d’une expertise réalisée en 2008. Depuis, beaucoup de choses ont été faites. Si une nouvelle expertise était réalisée aujourd’hui, on serait dans les clous. » Preuve irréfutable selon eux que le Circuit est aujourd’hui « irréprochable », l’homologation renouvelée pour quatre ans, le 7 octobre dernier, par arrêté ministériel.
L’avocat du Circuit de Bresse a également tenu à minimiser la portée du jugement. « La quasi-intégralité des demandes formulées par les demandeurs (à savoir des indemnisations, et de ramener le niveau sonore à 45 décibels aux portes des habitations) ont été soit déclarées irrecevables, soit rejetées », a-t-il souligné.
Au final, personne ne semble avoir à se plaindre de ce jugement. « On n’a pas fait appel », souligne les dirigeants du circuit. Qui ne sont « pas inquiets » quant à la suite des événements. Et les sept manifestations prévues en week-end cette année, qui nécessitent des arrêtés préfectoraux, sont pour l’heure maintenues. À commencer par la troisième édition du slalom auto, le 29 mars prochain. Les moteurs vont encore vrombir à Frontenaud. Limités à 95 décibels.