Le gouvernement neuchâtelois veut instaurer une politique de sécurité à l'échelle du canton. Pour le conseiller d'Etat Alain Ribaux, les défis sécuritaires exigent une réponse au moins au niveau cantonal.
"Une même sécurité pour l'ensemble du canton", a expliqué lundi le chef du Département de la justice et de la sécurité Alain Ribaux en présentant le projet de loi sur la Police neuchâteloise (LPol). Avec l'actuel système de contrats de prestations, toutes les communes ne contribuaient pas au financement de la sécurité globale du canton.
"Un quart des communes neuchâteloises n'ont ainsi pas signé de contrats de prestations avec la Police neuchâteloise", a précisé le conseiller d'Etat. Ces communes ont fait peser l'entier du poids de leur sécurité publique sur le canton, ainsi que sur les communes qui jouent le jeu, a relevé le gouvernement.
Toutes les missions sécuritaires qui nécessitent l'engagement d'un policier seront de la responsabilité exclusive du canton comme les prestations policières de sécurité routière. C'est dans cet esprit que la gestion des radars sera confiée au canton.
"Il faut enlever le sentiment du citoyen qui voit dans les radars un tiroir-caisse en instaurant un seul niveau de compétence", a estimé Alain Ribaux. Le canton gardera désormais le produit des amendes liées aux radars. Pour le commandant de la police Pascal Luthi, la Police neuchâteloise est mieux à même d'identifier les facteurs nécessitant la pose d'un radar.