
Au lendemain de l’épreuve du mondial GP de Belgique 2018 à Comblain-au-Pont, sept journalistes ont le privilège de tester ‘’in situ’’ le prototype unique du géant japonais.
Le Staff japonais au grand complet donne les directives : ‘’Ce n’est pas une compétition mais un test et il n’y a qu’une moto…’’ La moto est agréablement étroite et la position de conduite impeccable (guidon, manettes, leviers). Je passe le bracelet coupe-circuit au poignet gauche, les LED sont allumés, je presse sur le bouton ON et tourne (légèrement) la poignée des gaz …respectivement ‘’la poignée à signal de tension variable’’.
Un sifflement mécanique m’accompagne, il y a une sacré puissance. La moto est dans la même configuration que celle utilisée par Kenichi Kuroyama qui vient de remporter le titre de vice-champion du monde 2018 ! Le cadre est en parfaite harmonie avec ce fabuleux moteur. Les suspensions avant et arrière absorbent toutes les imperfections du terrain ce qui permet de se concentrer sur les obstacles.
Dévers, racines, cailloux et rochers sont ‘’avalés’’ sans que la machine ne se dérobe. Quelle stabilité ! Autre particularité, il n’y a pas de vitesses, c’est en quelque sorte une moto de trial automatique. Il y a du couple et de l’allonge ‘’de la lumière à tous les étages’’ !
En détail les particularités de la TY-E : Le moteur est alimenté par une batterie puissante Lithium-ion qui nécessite selon l’usage un changement plus ou moins fréquent, celui-ci se fait en quelques minutes. L’embrayage est mécanique multidisques hydraulique est d’une douceur sans égale. La fourche Tech et l’amortisseur Reiger complètent ce fameux cadre monocoque en fibre de carbone.
Certaines pièces sont recouvertes d’un traitement de surface breveté nanocéramique qui les protège appelé SixONy.
Doit-on (déjà) comparer cette moto de trial électrique avec la moto de trial thermique ? Je dirais qu’elle a de nombreux avantages avec un couple élevé et une puissance linéaire, elle est ludique, performante et… elle fait plaisir. Yamaha TY : toute une histoire
Avec le fameux modèle TY développé dans les années 70, la marque au diapason apopularisé le trial avec des ventes en grand nombre également auprès du public. Parla suite, Yamaha à l’exception du marché japonais, n’a plus produit de motos de trial mais a fourni les moteurs à la marque française Scorpa.
En Suisse, c’est la maison Hostettler AG qui importe la marque Yamaha. Parmi tous les modèles de la marque au diapason, les modèles de trial ont brillé aux mains de pilotes tels que Godi Linder de Steffisbourg (5 titres de champion Suisse 1969, 1971- 1973, 1975) et Dominique Guillaume de Bassecourt (7 titres de champion Suisse 1990-1993, 2002, 2005- 2006).