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Pour continuer de justifier du statut de moto commercialisée, condition d’accès en Superbike, Superstock et EWC par exemple, le constructeur japonais garde sa sportive 1000 au catalogue, mais ne l’homologuera plus pour la route. Fini les galères pour dépolluer un moteur performant. D’autres constructeurs ont continué, comme Honda et Ducati, mais pour combien de temps ? Qui sur ce marché prendra la même décision que Yamaha à l’avenir ?
Yamaha lève le voile sur la nouvelle YZF-R1 RACE et son pendant encore plus performant R1 GYTR 2025. La première est surtout destinée aux pilotes amateurs, ceux qui roulent sur circuit pour le plaisir avec une moto dédiée à cet usage. La GYTR est dotée de pièces Genuine Yamaha Technology Racing développée pour la course. Elle est à quelques pièces près, prête pour le contrôle technique d’une course Superstock.
Le coeur de la moto ne change fondamentalement pas. Le vilebrequin Crossplane instauré en 2009 reste évidemment au programme et le package électronique de 2015 qui a évolué avec les années est aux côtés du pilote pour sublimer ses performances.
Vu sur le site de Yamaha « Depuis 2015, la R1 a remporté un championnat du monde Superbike, deux titres de champion du monde d’endurance, huit championnats japonais de course sur route, huit titres en MotoAmerica, trois couronnes au British Superbike Championship et deux championnats allemands IDM Superbike.«
Le moteur CP4 de 998 cm3 pourrait toujours faire 200 ch à 13’500 tr/min et 113 Nm à 11’500 tr/min, car sur les photos ont voit toujours la ligne d’échappement du modèle qui était homologué avec la norme Euro 5. Sur la fiche technique du site officiel, il n’y a pas l’information. Je ne serais pas surpris si la puissance disponible était plus importante qu’avant, avec une cartographie qui n’a plus de creux à 50 km/h pour satisfaire aux normes d’émissions.
Les pièces comme les feux, le support de plaque, les cales-pieds passager, les rétroviseurs ne seront pas livrés avec la moto, à l’instar de la R6 Race. Mais cette moto n’est pas dépourvue de nouveautés pour autant ! Inspirée par la YZF-M1 de MotoGP, cette R1 reçoit des ailerons en fibre de carbone pour augmenter l’appui sur le train avant sans trop ajouter de poids.
Le train avant reçoit aussi deux autre nouveautés. La première, ce sont de nouveaux étriers de frein Brembo Stylema avec un maître-cylindre radial du même fabricant. Grâce à ces pièces au refroidissement optimisé, les performances de freinage seront plus constantes plus longtemps pour le pilote. Exit les étriers Advics qu’on avait l’habitude de voir.
L’autre nouveauté, c’est une fourche KYB ø43 mm redessinée pour l’occasion. Réglable en précharge, compression et détente séparément sur chaque tube. Le fabricant nous parle d’une nouvelle valve de base, pour optimiser la pression dans le vérin en limitant ou en bloquant complètement l’écoulement de l’huile vers le bas de la fourche. Ceci doit améliorer les sensations du pilote, un meilleur retour d’information.
La version GYTR reçoit en plus des protections de carter GB Racing, une ligne d’échappement en titane Akrapovic avec un silencieux intermédiaire pour mieux maitriser le niveau sonore sur les circuits. Cette ligne d’échappement améliore aussi les performances du moteur CP4. Le faisceau électrique est le GYTR, avec l’ECU programmable et les commodos racing au guidon. Son système électronique permet de modifier les réglages de glisse, de cabrage, de frein moteur et bien plus encore, avec notamment un émulateur ABS GYTR qui permet de désactiver l’ABS de la moto.
D’autres pièces estampillées GYTR sont fournies : commandes reculées, demi-guidons, trappe à essence sans clé. Le démarrage aussi se fait sans clé. La transmission d’origine est composée d’une chaine 520 avec pignon/couronne de 15/42 avec l’ensemble des autres nombres de dents disponibles dans un shop GYTR PRO. Le faux-cadre de cette R1 prête à courir est en magnésium, plus léger que l’aluminium.