Publié le: 8 octobre 2024 par Patrick Schneuwly
Les détails sur la transmission automatique KTM AMT

Chaque constructeur dévoile peu à peu la solution qu’il a choisi pour automatiser les changements de rapport. Yamaha, Honda et BMW sont déjà dans la bergerie, c’est au tour de KTM d’apporter du concret. On connaissait son nom (AMT Automated Manual Transmission), le système a fonctionné au Iron Road Prologue du Red Bull Erzbergrodeo. Dans ce qui suit, vous saurez ce qui se cache dans ses carters.

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Dans la vidéo du prototype, on voit une 1390 Super Adventure S avec peu de camouflage. Sa nouvelle optique avant, probablement le nouveau tableau de bord 8.8″ mais on ne voit pas beaucoup plus. Ce qui intéresse vraiment, c’est quelle méthode, quels outils ont-ils utilisés pour parvenir à une transmission automatique dont le caractère correspond au caractère Ready to Race de la marque.

À première vue, le système semble fait pour le moteur LC8, bicylindre en V à 75°. Mais le moteur LC8c, bicylindre parallèle, est une adaptation de ce dernier avec les deux pistons ramenés sur le même plan. Ce n’est pas à exclure que le système pourra être sur cette motorisation à l’avenir.

Commençons par l’embrayage : il est centrifuge. KTM a choisi un embrayage qui se ferme en augmentant sa vitesse de rotation. Pas besoin de moteur, de calculateur ou autre périphérique. Ainsi, il permet des démarrages fluides et une manœuvrabilité à basse vitesse sans égal. Il est impossible de caler.

L’ordre des vitesses change sur le barillet de sélection : P-N-1-2-3-4-5-6. P plonge une clavette dans les engrenages et immobilise la moto pour se garer en pente. P et N ne peuvent être engagés qu’avec les boutons du commodo gauche et pour passer en 1ʳᵉ, il est impératif de toucher un des deux freins.

Moteur KTM LC8 avec système AMT.

L’embrayage est centrifuge, donc inutile de mettre un levier d’embrayage. Et comment changer de rapport ? Là, KTM nous laisse le choix : soit avec le pied comme on le ferait normalement, soit avec les boutons situés sur le guidon gauche. Peu importe comment, le changement de vitesse se fait en 50 millisecondes, soit aussi vite qu’avec Quickshifter+.

Il n’y a pas de liaison physique entre le sélecteur et la boîte de vitesses. C’est un moteur électrique qui tourne le barillet de sélecteur. C’est là le seul ajout d’un élément à la mécanique de la moto, gardant la différence de poids de KTM AMT au plus bas possible. Sans oublier que différents modes seront programmés pour ajuster les changements de rapports aux différentes situations que peuvent rencontrer les KTM avec moteur LC8 : sur circuit en Super Duke R Evo aux dunes de sables en Super Adventure R, en passant par toutes les routes du Monde en Super Duke GT. Les possibilités sont infinies.

Embrayage centrifuge pour le KTM AMT.
Boîte de vitesses du KTM AMT.

Les implémentations du système KTM AMT ne sont pas encore connues, mais la liste des nouveautés à venir inclus de nouvelles Super Adventure et une nouvelle Super Duke GT, à n’en pas douter que ce sont des candidats en tête de liste pour recevoir une transmission automatique. La transmission est expliquée plus en détail sur le site officiel de KTM. Par contre je me pose une question simple : comment on-t-il imprémenté le changement de vitesse sur le guidon gauche, alors qu’il y avait déjà les boutons +/- du régulateur de vitesse ? Il faudra attendre pour le savoir.

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